Le portrait du costume : une esthétique du pouvoir médicéen (1537-1609)
Auteur / Autrice : | Gaylord Brouhot |
Direction : | Philippe Morel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art moderne |
Date : | Soutenance le 08/07/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Philippe Morel, Isabelle Paresys, Nadeije Laneyrie-Dagen |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruce Edelstein, Maurice Brock |
Mots clés
Résumé
L'invention de l'imagerie médicéenne a accompagné la campagne politique initiée par Cosimo I, investi duc de Florence en 1537, puis duc de Sienne en 1559, et grand-duc de Toscane en 1570, pour établir une autorité dynastique à la tête d'un principat créé en 1530 par Charles Quint et enraciner un pouvoir autocratique pour ses héritiers. Les arts du textile, de l'ornement et de la joaillerie sont aux fondements de cette image du pouvoir médicéen. Dans un contexte économique et culturel où Florence était considérée, sur la scène internationale, comme un des principaux foyers de l'artisanat du luxe et de la création artistique, les Medici utilisèrent cette renommée à leur avantage. Ils se firent représenter en ambassadeurs de la culture florentine pour faire reconnaître leur identité et promouvoir leur légitimité auprès de la société de cour européenne. Simultanément, ils prirent des mesures financières et législatives en faveur de la modernisation industrielle de leur État, du déploiement européen du marché textile régional et de la fondation d'un centre international de l'artisanat d'exception. Le portrait du costume définit la représentation d'une esthétique originale, en lien avec ce contexte singulier, qui fut instrumentalisée pour afficher une image à la hauteur de telles ambitions. Grâce à cette vitrine du luxe florentin, traduite avec une plasticité minutieuse et une authenticité sidérante, les portraits témoignent d'une stratégie des apparences orchestrée pour répondre à un double objectif : ériger Florence en joyau de l'art de la Renaissance et exalter le prestige royal conquis par les grands-ducs de Toscane.