Thèse soutenue

Le préfet comme acteur et institution : l'évolution de la fonction préfectorale en Turquie

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Auteur / Autrice : Cemil Yıldızcan
Direction : Jean-Louis BriquetFüsun Ustel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 02/11/2017
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Galatasaray üniversitesi (Istanbul)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de science politique (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement d'accueil : Galatasaray üniversitesi (Istanbul)
Laboratoire : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Birol Caymaz
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Briquet
Rapporteurs / Rapporteuses : Élise Massicard, Ateş Uslu

Résumé

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Cette thèse vise à traiter les divers aspects de la figure du préfet en Turquie. Le préfet y est étudié non seulement pour ce qu’il représente dans les textes juridiques, mais aussi pour ce qu’il est dans les dynamiques institutionnelles. Dans une perspective d’analyse institutionnelle, la lecture historique de l’évolution de l’institution préfectorale constitue le point de départ de notre démarche. Afin de faire un recensement des situations formelles et informelles autour desquelles se définit le système d’action du préfet, de nombreux outils analytiques tels que l’étude quantitative des nominations et affectations ou un travail de terrain basé sur des entretiens semi-directifs ont été mobilisés. En décortiquant les interactions que structure l’existence réelle du préfet à la fois en tant que figure de l’histoire et acteur du présent, notre approche, sans nier l’importance du contexte socio-politique ni celle des acteurs individuels, insiste sur un rôle plus autonome de l’institution. Dans les années 2000, la réforme de l’État s’est posée de manière peu systématique et peu cohérente en Turquie. Le vaste chantier des réformes a engendré une profonde mutation de la fonction préfectorale, ce qui a suscité une structure administrative fragmentée dans laquelle les acteurs disposant d’une certaine autonomie vis-à-vis du pouvoir central et l’échelon local désigné comme niveau stratégique pour l’octroi des services publics ont été privilégiés autour d’une nouvelle logique politico-administrative. Cette thèse s’efforce de démontrer comment les préfets demeurent encore des acteurs importants dans le nouveau dispositif malgré les changements épars initié par ce processus.