Thèse soutenue

"Nous ne devons rien, nous ne paierons rien" : Jubilee 2000 et la redéfinition du mode de problématisation de la dette des pays pauvres (1996-2000)
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Auteur / Autrice : Hélène Baillot
Direction : Johanna Siméant-Germanos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 19/06/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de science politique (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Nay
Examinateurs / Examinatrices : Johanna Siméant-Germanos, David Ambrosetti, Étienne Ollion
Rapporteurs / Rapporteuses : Dorota Dakowska, James M. Jasper

Résumé

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Cette thèse s’intéresse à la manière dont le mode dominant de problématisation de la dette, qui s’était progressivement stabilisé depuis la Seconde Guerre mondiale, a été redéfini à partir des années 1980 sous l’action conjointe de différents acteurs, militants et institutionnels. Pour ce faire, elle mobilise un corpus théorique situé à la croisée de la sociologie des problèmes publics, de la sociologie de l’action collective, de la sociologie de l’action publique et de la sociologie économique. Si l’accent est mis sur la décennie 1990 qui voit naître, grandir, et s’achever la campagne Jubilee 2000, les mobilisations institutionnelles qui la précèdent ne sont pas négligées pour autant. Cette thèse accorde ainsi une attention particulière aux dispositifs dans lesquels la dette s’incarne, ainsi qu’aux institutions et acteurs qui les soutiennent (Banque mondiale, Fonds monétaire international, États du G8 notamment). Reposant sur une pluralité de méthodes (archives, observations, entretiens) et sur un terrain multisitué (États-Unis, Philippines, Ouganda, Bénin, Belgique), ce travail accorde une place centrale aux dynamiques de concurrence et aux logiques de division du travail qui animent l’espace international de la cause anti-dette : elles seules permettent de saisir à la fois comment mais aussi pour qui la dette est devenue -et demeure- un problème.