Thérapie génique intrathécale des formes modérées d’amyotrophie spinale
Auteur / Autrice : | Karim Bey |
Direction : | Marie-Anne Colle, Philippe Moullier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé |
Date : | Soutenance le 30/03/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes, Ecole nationale vétérinaire |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marie-Anne Colle, Philippe Moullier, Cécile Martinat, Nicole Déglon, Laurent Schaeffer, Caroline Sevin |
Rapporteur / Rapporteuse : Cécile Martinat, Nicole Déglon |
Mots clés
Résumé
Les amyotrophies spinales modérées (SMA) sont des maladies du motoneurone (MNs) affectant le système neuromusculaire. Elles sont causées par une diminution de l’expression du gène survival motor neuron 1 (SMN1) à l’origine d’une faiblesse musculaire progressive aboutissant au décès des patients. La thérapie génique, par réintroduction systémique de SMN1 dans les MNs via un vecteur viral adeno-associé (AAV) est actuellement en essai clinique dans la forme sévère de SMA. Cette voie permet de cibler les MNs et les organes périphériques, lesquels sont aussi affectés dans la forme sévère. Une expression de SMN1 restreinte aux MNs serait plus appropriée pour traiter les formes modérées. Nous avons comparé deux voies d’administration utilisant le liquide cérébrospinal (LCS) ; deux promoteurs - ubiquitaire et neurone-spécifique - et les vecteurs AAV9 et AAV10 pour déterminer le vecteur le plus adapté. Nous démontrons que l’administration intrathécale lombaire d’un AAV9-neuronespécifique est la plus efficace à cibler exclusivement les MNs. Afin d’établir la preuve d’efficacité de notre stratégie de thérapie génique intra-LCS dans un modèle murin SMA modéré nous avons réalisé une caractérisation phénotypique lésionnelle et moléculaire du modèle SMNRT. Les résultats obtenus ont confirmé la pertinence du modèle et ont permis de déterminer une fenêtre thérapeutique. La jonction neuromusculaire (JNM), système affecté dans les SMA, montre des altérations morphologiques et une dérégulation moléculaire dans le modèle SMNRT. Nos résultats soulignent l’implication de la JNM et suggèrent de nouvelles perspectives thérapeutiques indépendantes de SMN pour les SMA modérées.