Enjeux de mise en scène dans les "Miracles de Nostre Dame par personnages"
Auteur / Autrice : | Gabrielle Grandcamp |
Direction : | Laurence Mathey-Maille |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures françaises |
Date : | Soutenance le 24/11/2017 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université du Havre (1984-....) |
Laboratoire : Groupe de recherche identités et cultures. Équipe stratégie des pacifiques (Le Havre) | |
Jury : | Président / Présidente : Denis Hüe |
Examinateurs / Examinatrices : Élisabeth Pinto-Mathieu, Robert L. A. Clark, Élisabeth Lalou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Dominguez, Élisabeth Pinto-Mathieu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les quarante "Miracles de Nostre Dame par personnages" constituent l'immense majorité du corpus dramatique de langue française du XIVe siècle. Malgré cette importance historique majeure, ces pièces n'ont jusqu'à aujourd'hui pas fait l'objet d'une étude littéraire spécifique. Victimes du manque de légitimité poétique que l'on prête au théâtre médiéval en général, mais aussi tributaires de leur apparente simplicité, ces drames présentent pourtant de nombreuses similarités qui témoignent de l'homogénéité stylistique du corpus. Envisageant tour à tour le corpus en tant que texte, spectacle et livre, le présent travail vise donc à rendre raison de sa concertation dramaturgique. L'étude se donne d'abord pour objet de repérer les lois implicites du recueil : tandis qu'une analyse en synchronie permet de dégager les lois structurelles et discursives du corpus, une étude en diachronie permet de comprendre ses lois de composition, élaborées au fil du temps et des expériences scéniques. C'est finalement dans le dialogue incessant entre la scène et les spectateurs que s'élabore la spécificité du Miracle dramatique, dont la dramaturgie propose une approche singulièrement subtile de son public. Cette relation étroite entre la scène et les spectateurs se poursuit lors du passage des pièces de l'espace scénique à l'espace du livre. Mises en drame, en scène et en texte, ces quarante histoires miraculeuses offrent finalement l'évidence de la profonde cohérence de leurs transpositions successives. Témoignages de la vocation éducative des confréries, elles s'avèrent être de riches et étonnants objets de théâtre, dont la portée esthétique ne s'est pas tout à fait éteinte.