Thèse soutenue

Effets de la stimulation magnétique transcrânienne sur le cerveau : études en imagerie fonctionnelle et spectroscopique chez des patients souffrant de schizophrénie

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Auteur / Autrice : Frédéric Briend
Direction : Sonia Dollfus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, sante publique
Date : Soutenance le 13/11/2017
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Imagerie et stratégies thérapeutiques de la schizophrénie (Caen ; 2017-2021)
Jury : Président / Présidente : Olivier Guillin
Examinateurs / Examinatrices : Sonia Dollfus, Benoît Trojak, Eric Fakra, François Kauffmann, Adrienne Lahti
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Trojak, Eric Fakra

Résumé

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La compréhension des effets cérébraux sous-tendant l’impact de la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) est un a priori nécessaire à la connaissance de la prise en charge thérapeutique des patients bénéficiant de ces traitements. A posteriori, elle permet en plus de comprendre les processus physiopathologiques responsables des symptômes cliniques propres aux troubles mentaux. Nous nous sommes ici intéressés aux effets de la rTMS sur le cerveau des patients souffrant de schizophrénie (SZ), au travers des deux principes fondamentaux du fonctionnement cérébral que sont la ségrégation et l’intégration fonctionnelle. En premier lieu, nous avons analysé l’effet de la rTMS visant le cortex préfrontal médian (CPM) sur le principe de ségrégation fonctionnelle chez des SZ avec trouble de la cognition sociale. Pour ce faire nous avons développé un paradigme d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) écologique et novateur de cognition sociale. Un prérequis aux études longitudinales en IRMf est la reproductibilité du signal d’activation. Nous avons alors démontré la fiabilité de notre paradigme entre deux sessions, puis à l’aide de ce paradigme, nous avons étudié l’effet de la rTMS sur la ségrégation à partir de la variation du signal BOLD et des taux de N-AcetylAspartate et de glutamate. Puis nous avons étudié l’impact de la rTMS ciblant le sillon temporal supérieur gauche (STSg) sur les hallucinations auditivo-verbales (AVH) en termes de connectivité fonctionnelle statique (intégration fonctionnelle). Nous avons ainsi mis en évidence l’effet bénéfique de la rTMS sur le trouble de cognition sociale et sur les AVH. En outre, quand la rTMS cible le STSg, il ne semble pas avoir d’effet sur la connectivité fonctionnelle statique du réseau cérébral du langage observé. Cependant, focalisé au niveau du CPM, elle permettrait d’augmenter la concentration de N-acétylaspartate des SZ. L’absence d’effet de la rTMS illustrerait plutôt des profils d’organisation cérébrale différents des SZ, et ce par des variabilités interindividuelles, suggérant qu’il serait à l’avenir bénéfique de déterminer les caractéristiques optimales de la stimulation sur une base individuelle afin de mieux moduler les processus anormaux du cerveau dans les schizophrénies.