Thèse soutenue

La Basse-Normandie : terre de l'écologie politique ? Du combat des associations environnementales à l'action des partis écologistes (1968-2012)

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Auteur / Autrice : Laurent Requet
Direction : Michel Boivin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archeologie
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Histoire, Territoires & Mémoires (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Pascal Perrineau
Examinateurs / Examinatrices : Michel Boivin, Olivier Dard, Daniel Boy, Françoise Épinette, Jean-Louis Lenhof
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Dard, Daniel Boy

Résumé

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Cette monographie porte sur l’écologie politique en Basse Normandie de 1968 à 2012. En effet, elle nous invite à nous interroger sur le développement du mouvement écologiste, puis sur sa structuration et enfin sur son poids électoral dans cette région. En d’autres termes, nous allons nous demander si la région bas-normande, dominée par la droite, est une terre favorable à l’écologie politique ? Dès la fin des années 1960, la Basse Normandie se caractérise par l’apparition d’associations environnementales et écologiques qui sont déterminantes dans le développement de ce mouvement. Par ailleurs, dans un contexte de remise en cause de l’autoritarisme, du centralisme et de la société de consommation par une partie de la population, le Nord Cotentin fut le théâtre d’une importante mobilisation antinucléaire qui compte dans la naissance de l’écologie politique à l’échelle régionale. Cette lutte a cristallisé les différentes sensibilités partisanes et l’extrême hétérogénéité de ses sympathisants. Au même titre que l’Alsace, la Basse Normandie devient une terre pionnière de l’écologie politique. Toutefois, étant donné leur répulsion quasi-structurelle à s’organiser en parti, les écologistes tardent à s’unifier dans une même structure. Suite à de nombreuses crises et départs, le mouvement connaît de profondes mutations régionales. Ainsi, après le succès électoral, la région bas-normande devient une terre de mission au cours des années 2000. Anti-systèmes dès son l’origine, les écologistes se professionnalisent et participent à des alliances électorales en vue d’obtenir des postes à responsabilité, et ce, malgré les rapports complexes avec les partis de gauche, et plus particulièrement avec le PS, au sujet de la présence du nucléaire dans la Manche. Toutefois, malgré leur réussite électorale lors des élections locales, ils ne parviennent pas à « se construire de fiefs » dans la région.