Guerre et lutte contre les nuisibles en URSS, 1910-1940
Auteur / Autrice : | Marin Coudreau |
Direction : | Michel Catala |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 24/11/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Martine Mespoulet |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Elie, Yves Cohen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Fayet, Sabine Dullin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche explore les interrelations entre la guerre et la destruction de l’environnement à travers les croisements des politiques de contrôle chimique des nuisibles à l’agriculture et de préparation à la guerre. Le premier chapitre s’organise autour de l’institutionnalisation de l’entomologie appliquée, et du télescopage de la guerre et des « catastrophes naturelles » jusqu’au début des années 1920. Le second chapitre est centré sur les collaborations entre chimistes, industriels, militaires et entomologistes qui organisent grâce à des transferts de technologie dans l’agriculture, une politique du double usage de la recherche et de la production sur le modèle de l’économie de guerre allemande. L’introduction des gaz de combat et de l’épandage dans l’agriculture est facilitée par l’appui apporté par l’armée dans le contexte d’une promotion transnationale de l’ aérochimie militaire. Les régions du sud-est dans les années 1920 fait l’objet du troisième chapitre, la zone voit ser superposer risques humains et non humains avec une intensité particulière contribuant à forger des conceptions militarisées du contrôle des nuisibles. Le quatrième chapitre retrace la construction d’un appareil hyper-centralisé de contrôle des nuisibles par une nouvelle élite de promus et de « technologies brutales » durant le premier plan quinquennal. Le cinquième et dernier chapitre porte sur les articulations et interdépendances entre la colonisation interne de l’URSS, la lutte contre les nuisibles, et la dékoulakisation pendant la crise de la collectivisation complète, de la famine et la préparation à la guerre. L’année 1933 représentant l’acmé d’une destruction du vivant et la matrice de nouvelles pratiques organisationnelles pour le reste de la décennie.