Thèse soutenue

La North-West Mounted Police canadienne et ses auxiliaires métis, 1874-1900 : une relation d'interdépendance ?

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Auteur / Autrice : Aurélio Ayala
Direction : Françoise Le Jeune
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études nord-américaines
Date : Soutenance le 27/10/2017
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Jury : Président / Présidente : Bernadette Rigal-Cellard
Examinateurs / Examinatrices : Etienne Rivard
Rapporteurs / Rapporteuses : Lionel Larré, Soazig Villerbu

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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En 1873, le gouvernement canadien crée la police montée pour établir sa souveraineté sur les plaines de l’Ouest, préparer l’arrivée de colons euro-canadiens, et contrôler les populations autochtones, Amérindiens et Métis. Cette politique coloniale provoque la résistance armée des Métis en 1885 qui cherchent à se défendre de ces déprédations territoriales et politiques. Pourtant, à travers nos recherches dans des archives inédites de la police, nous avons trouvé des traces de la coopération d’auxiliaires Métis avec le corps policier, dès son déploiement en territoire autochtone. Cette thèse cherche à comprendre pourquoi la police montée a recruté ces Métis lors de son installation dans l’Ouest et des premiers contacts avec les Autochtones, mais également tout au long de ses missions de colonisation, même après le soulèvement métis de 1885. Par leur coopération avec la police, ces auxiliaires tentent d’améliorer leur situation économique, sociale et politique. Ils mettent à disposition de la police un capital social et culturel, dont elle a besoin – connaissance des langues, des peuples et de l’environnement autochtones – pour mener à bien ses missions dans un territoire qu’elle ignore. En échange, la police fournit des salaires, des contrats de fournisseurs ainsi que son aide militaire et juridique. Une relation d’interdépendance se met donc en place. Cette thèse démontre que ces auxiliaires forment des réseaux sociaux loyaux au Canada ce qui permet à la police de recruter des hommes de confiance. Mais, cette coopération indique une forme d’agencéité de la part des coopérants car ils partagent à travers leurs réseaux le capital économique offert par la police.