Thèse soutenue

Histoire de l'interface entre médecine et recherche biologique en France depuis les années soixante : la biologie moléculaire à l'épreuve de l'hétérogénéité clinique
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Auteur / Autrice : Marine Carrere
Direction : Stéphane TirardPatricia Lemarchand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epistémologie, histoire des sciences et des techniques
Date : Soutenance le 25/09/2017
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Centre François Viète d'Epistémologie et d'Histoire des Sciences et des Techniques
Jury : Président / Présidente : Michel Morange
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Corvol
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Barras, Xavier Guchet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Ces cinquante dernières années les apports de la biologie moléculaire ont engendré de profondes transformations dans le champ médical. L'arrivée des biomarqueurs, des thérapies ciblées, ont modifié considérablement les pratiques diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques. La prise en charge des patients est ainsi passée de la médecine fondée par les preuves basée sur de grands essais cliniques à une approche individualisée prenant en compte de nombreuses données biologiques. Aujourd'hui, la thérapie génique, l'utilisation des cellules souches, l'analyse du génome, les « ? » sont autant de perspectives porteuses d'espoir mobilisant ce savoir renouvelé. Au-delà de ces domaines emblématiques un questionnement peut être aujourd'hui engagé quant à l'existence, à la nature et à l'évolution d'une culture biologique effective commune aux médecins et aux chercheurs. Selon Michel Morange la biologie moléculaire est un ensemble de techniques et de découvertes qui s'est constitué en « nouvelle manière de percevoir le vivant, comme réservoir et transmetteur d’informations », en particulier d'information génétique. Cette nouvelle vision possède un potentiel d'explication de la principale caractéristique du vivant en médecine : l'hétérogénéité rencontrée dans la maladie. La référence â un niveau d'action j1.5que-lâ inaccessible permet de nouvelles formes d'explication et de nouveaux traitements. La relation « un gène, une protéine » est prolongée en « un gène, une protéine, une maladie par des chercheurs souhaitant développer une « pathologie moléculaire ». Comment se fait alors l'intégration des données de biologie moléculaire dans les savoirs et pratiques médicales ?