La construction linguistique du patrimoine
Auteur / Autrice : | Valérie Rochaix |
Direction : | Olga Galatanu, Abdelhadi Bellachhab |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 05/07/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Construction Discursive des Représentations linguistiques et culturellles (Nantes, Loire-Atlantique) | |
Jury : | Président / Présidente : Henri Portine |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Bachimont, Nathalie Garric, Lucie K. Morisset | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Longhi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La recherche présentée ici a un double objet : l’un est d’ordre sémantique. Il s’agit de mettre au jour la reconstruction du sens des artefacts qui accompagne leur intégration dans le patrimoine culturel. Menée dans le cadre de la Sémantique des Possibles Argumentatifs de Galatanu, elle propose une analyse de la construction discursive de la signification lexicale de patrimoine, patrimonialiser et patrimonialisation et des mécanismes de contamination sémantique que leur convocation produit sur église et hôpital en particulier. Cette analyse repose sur un corpus dictionnairique, de questionnaires auprès du public et d’experts du domaine. Elle exploite également l’articulation entre la SPA et les théories des actes de langage pour effectuer une approche modale de la force illocutoire de l’acte <patrimonialiser>, dans une démarche sémasiologique, à partir des mots, et onomasiologique, à partir d’entretiens avec des militants de la patrimonialisation. Le second objet de cette recherche relève de l’exploitation de cette approche sémantique pour optimiser la structuration d’un système d’informations patrimoniales. A partir de la description formelle du patrimoine et en fonction des contraintes du préexistant textuel et contextuel, nous proposons une ontologie de la patrimonialisation valorisant les aspects patrimoniaux d’un artefact dans une base de données. Appliquée à un objet interdisciplinaire, notre analyse a été nourrie par les SHS et l’ingénierie des connaissances. Elle propose un point de vue de la linguistique pour nourrir les débats d’autres disciplines, sur le statut du « patrimonialisant » et des stratégies alternatives à la patrimonialisation institutionnelle.