Thèse soutenue

L'imaginaire héroïque chez le Cardinal de Retz.

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Auteur / Autrice : Sandrine Urfer
Direction : Jean Garapon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 31/03/2017
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Littératures Antiques et Modernes (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Marc Hersant
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Grande, Emmanuèle Lesne-Jaffro
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Hersant, Myriam Tsimbidy

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse porte sur les caractéristiques de l’imaginaire héroïque du cardinal de Retz dans ses Mémoires. Ni condamné au nom de la vérité historique, ni glorifié comme marque du génie artistique, le travail déformant de l’imagination est étudié ici comme corollaire inévitable du récit de soi, de surcroît lorsque celui-ci est mené dans le secret et à distance des événements, et qu’il est le fait d’un homme de culture et de rêverie tel que Retz. Mesurer l’imprégnation sur l’imaginaire du mémorialiste de cette morale héroïque, définie comme idéal de grandeur et d’excellence ; étudier comment elle se déploie et évolue de façon dynamique dans le discours qu’il élabore sur son passé ; clarifier sa dette envers des cultures contrastées mais fondues avec souplesse : telles sont les ambitions de ce travail de recherche. Dans les Mémoires, l’héroïsme est d’abord affaire d’éloquence. Cela se traduit par une collecte passionnée de toutes les manifestations de la parole, qui nourrit une démonstration des pouvoirs du langage, et fournit un corpus varié par lequel le narrateur traque le verbe héroïque dans les grandes voix de son passé, la sienne par-dessus tout. Le héros retzien se dote aussi d’un corps, dont le costume, la gestuelle et le parcours empruntent à des imaginaires romanesques et politiques qu’on tâche de circonscrire. L’héroïsme, enfin, est possible aussi pour le narrateur mémorialiste. Il le trouve dans la voie de la vérité, dont le tracé original avance entre discours de parésie, hérité de la philosophie antique, et discours d’aveu propre à la spiritualité chrétienne, enrichi ici d’une nuance galante.