Thèse soutenue

De l’implication des cellules dendritiques myéloïdes humaines dans la physiopathologie de l’infection à polyomavirus BK

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Mathieu Sikorski
Direction : Franck Halary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie médecine santé
Date : Soutenance le 11/12/2017
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Center for Research in Transplantation and Translational Immunology
Jury : Président / Présidente : Antoine Touzé
Examinateurs / Examinatrices : Elodie Segura
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Gilles Merville, Nathalie Jacobs

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Le polyomavirus BK (BKPyV) est un virus ubiquitaire humain infectant environ 80% de la population mondiale. La primo-infection conduit à une persistance du virus à bas bruit dans les epithelia rénaux-urinaire. Le virus peut rester ainsi tout au long de la vie de l’individu infecté sans causer de complications. C’est un virus de l’immunodéprimé : il est la première cause d’origine infectieuse de perte de greffon chez les patients transplantés rénaux, qui reçoivent un traitement immunosuppresseur pour diminuer les risques de rejet. Chez ces patients, il se réactive et se réplique activement, causant une maladie appelée néphropathie associée au polyomavirus (PVAN). Pendant des étapes précoces de cette pathologie, le virus est retrouvé dans le sang des patients, on parle de virémie. Son maintien est corrélé à un mauvais pronostic pour les patients. Le génome du BKPyV a été détecté dans les cellules immunitaires sanguines, sans pour autant identifier une population cellulaire particulière comme porteuse du génome. Les cellules dendritiques myéloïdes (mDC), des acteurs primordiaux de l’induction et la polarisation des réponses immunes, ont été mises en évidence dans le rein, à proximité des sites de réactivation du BKPyV. Aussi, il a été montré que ces cellules infiltraient spécifiquement le rein lors d’une PVAN, sans pour autant qu’un rôle leur soit attribué. Enfin, elles ont été montrées comme étant détournées de leur fonction initiale par plusieurs virus pour aider leur infection. Basé sur ces arguments, nous avons posé la question d’une implication des mDC dans la sortie du virus du rein, conduisant in fine à l’établissement de la virémie. En testant cette hypothèse, nous avons mis en évidence la capacité des mDC humaines à fixer, internaliser et transmettre le BKPyV à des cellules permissives. Étonnamment, cette interaction ne conduit pas à la maturation des mDC immatures, posant la question d’un éventuel mécanisme d’échappement immunitaire lié au virus. Une étude plus approfondie chez des patients transplantés rénaux permettra de clarifier d’autant plus le rôle que peuvent avoir ces cellules dans cette infection.