Utilisation du système CRISPR/Cas9 comme stratégie antiviral contre le Cytomégalovirus humain
Auteur / Autrice : | Janina Gergen |
Direction : | Franck Halary, Fabienne Haspot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie médecine santé |
Date : | Soutenance le 15/12/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : @Center for Research in Transplantation and Translational Immunology | |
Jury : | Président / Présidente : Julie Dechanet-Merville |
Examinateurs / Examinatrices : Emiliano Ricci | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Andrea Crisanti, Audrey Esclatine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’infection primaire par le cytomégalovirus (CMV) humain est asymptomatique. Le sujet infecté reste cependant porteur du virus à l’état latent. Le CMV ne se réactive que sporadiquement chez l’individu immunocompétent. Chez les patients immunodéprimés, la réactivation du CMV peut induire des maladies à CMV touchant des organes vitaux et peut mettre en jeu le pronostic vital du patient. Les traitements standards sont efficaces mais leurs effets secondaires et l’apparition de souches virales résistantes relancent l’engouement pour le développement de nouvelles thérapies. Lors de ma thèse, j’ai utilisé le système CRISPR/Cas9 afin de déstabiliser le génome du CMV. Nous avons choisi de cibler le gène UL122/UL123 codant pour les molécules immediate early essentielles au cycle lytique réplicatif et à la sortie de la latence. Nous avons comparé deux stratégies utilisant soit un soit trois gRNAs, respectivement appelées singleplex et multiplex ciblant ce même gène. Alors que le singleplex induit des insertions et délétions au site de coupure du gRNA, la stratégie multiplex induit la délétion de 3500 paires de bases du gène ciblé. De ce fait, la stratégie multiplex bloque efficacement l’expression du gène ciblé, la réplication virale et le relargage de nouveaux virions. Une autre stratégie a été développée pour cibler spécifiquement le génome à l’état latent. Les deux régions homologues TR et le gène LUNA sont ciblés par deux gRNAs. Cette seconde stratégie résulte elle aussi en une diminution du nombre de copies de génome viral lors du cycle lytique de réplication. Il est désormais possible d’envisager de nouvelles solutions thérapeutiques anti-HCMV avec la stratégie CRISPR/Cas9.