Utilisation du vaccin de la rougeole dans le traitement des cancers résistants aux traitements usuels : modèle du mélanome
Auteur / Autrice : | Ferdaous Allagui |
Direction : | Marc Grégoire, Amel Benammar Elgaaied |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, Médecine, Santé |
Date : | Soutenance le 09/01/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes en cotutelle avec Université de Tunis. Faculté des sciences de Tunis |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Intégrée Nantes Angers | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Dominique Galibert |
Rapporteurs / Rapporteuses : Makram Essafi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le mélanome métastatique reste à l’heure actuelle une pathologie agressive avec une survie moyenne de 13 mois après le diagnostic quelque soit le traitement. C’est pourquoi, la virothérapie anti-tumorale apparait comme une stratégie thérapeutique alternative. Le virus atténué de la rougeole (MV) est un candidat intéressant dans le cadre de cette stratégie. Mes travaux de thèse explorent l'utilisation du virus MV comme nouvelle stratégie de traitement du mélanome. Dans un premier temps, j’ai analysé l'effet oncolytique du MV in vitro contre un panel de lignées cellulaires de mélanome établies dans notre laboratoire. Ces lignées cellulaires présentent des niveaux variables de sensibilité à l'infection par le MV. Nous avons montré in vitro que cette sensibilité à l’infection ne peut pas être corrélée à l’expression du récepteur d’entrée spécifique du MV dans les cellules. In vivo, dans des modèles de xénogreffes de tumeurs humaines chez des souris immunodéficientes, le traitement par le MV induit des régressions tumorales importantes uniquement pour les lignées cellulaires sensibles à l’infection. Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à l’étude de la réponse anti-virale IFN de type I en réponse au MV, afin d’expliquer ces différences de sensibilité. Nous avons ainsi démontré que le traitement de cellules sensibles au MV par des IFN de type I permet de bloquer leur infection. A l’inverse, l’utilisation du Ruxolitinib, un inhibiteur de la signalisation de la voie IFN de type I, sur les lignées résistantes, permet de rendre celles-ci sensibles à l’infection. Ces résultats confirment le potentiel oncolytique du MV contre les cellules tumorales de mélanome et suggèrent aussi que la sensibilité des cellules de mélanome au virus MV est dépendante à la fois du niveau d’expression de CD46 et des défauts de la voie IFN de type I.