Thèse soutenue

Récepteur solaire photo-thermique obtenu par électrophorèse de nanoparticules à propriété optique sélective

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Auteur / Autrice : Sanaa Shehayeb
Direction : Xavier DeschanelsIyad Ezzedine-Karamé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie séparative, matériaux et procédés
Date : Soutenance le 30/11/2017
Etablissement(s) : Montpellier en cotutelle avec Laboratoire de catalyse organométallique et chimie de coordination (Liban)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Chimiques Balard (Montpellier ; 2003-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Chimie Séparative de Marcoule
Jury : Président / Présidente : Lara Halaoui
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Deschanels, Iyad Ezzedine-Karamé, Lara Halaoui, Ghassan Younes, Guillaume Toquer, Bilal Nssouli
Rapporteurs / Rapporteuses : Ghassan Younes

Mots clés

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Résumé

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La production d'eau chaude via des capteurs solaires photothermiques est une technique en expansion qui permettra de limiter l'utilisation des sources conventionnelles d’énergie (combustibles fossiles, nucléaire…). Le cuivre noir (CuO) s’avère être un matériau possédant des propriétés optiques sélectives intéressantes pour cette application. Ainsi, son utilisation au sein d’un absorbeur sous forme d’un matériau « tandem » est une solution envisagée. Le défi que nous avons tenté de relever au cours de ce travail, a été de réaliser ce type de matériau par dépôt électrophorétique (EPD) de nanoparticules de CuO déposé sur un substrat métallique de type wafer de silicium recouvert de platine ou d’or. Ce substrat « modèle » a été utilisé dans un premier temps, car il facilite la mise en œuvre de techniques de caractérisation telles que l’analyse par diffraction X en incidence rasante (GIXRD) ou l’analyse en coupe par microscopie électronique à balayage. Pour ce faire, la stabilisation de la suspension colloïdale de CuO, qui est une condition sine qua non pour la réalisation d’un dépôt électrophorétique, a été étudiée dans un solvant organique tel que l'isopropanol par ajout de Mg(NO3)2, ainsi que dans l’eau en utilisant du polyethylenimine comme dispersant. Ces deux adjuvants agissent comme des agents stabilisants et apportent aux nanoparticules une charge positive ce qui permet la réalisation d'un EPD cathodique. Afin d’optimiser la formulation des suspensions, la stabilité colloïdale en fonction de la teneur en stabilisant a été étudiée avant tout dépôt, par diffusion dynamique de la lumière (DLS) couplée à la vélocimétrie laser à effet Doppler.Différents revêtements contenant du CuO ont été obtenus en faisant varier les paramètres classiques de l’EPD (temps de dépôt, champ électrique, concentration en nanoparticules) pour pouvoir contrôler l'épaisseur finale et la morphologie. Par conséquent, la sélectivité optique et le rendement du tandem résultants peuvent être optimisés en jouant sur l’ensemble de ces paramètres. Des dépôts homogènes ont été obtenus pour [CuO] =5x10-4 g/cm3 pour les deux milieux. Les meilleures conditions sont 50 V.cm-1// 30mn pour la suspension d'IPA et 2 V.cm-1 // 120 mn pour la suspension en milieu aqueux. La composition et l'épaisseur des dépôts sont analysées par GIXRD, et par microscopie électronique (SEM-EDS). Pour les conditions optimisées, les matériaux tandem obtenus à partir de la suspension d'IPA+CuO possèdent une densité de 1.69 g/cm3 avec une grande rugosité. Au contraire, des surfaces homogènes et régulières sont obtenues en milieu aqueux et les dépôts présentent une densité beaucoup plus élevée d’environ 5.7 g/cm3.L’absorptance (α) et l’émittance (ԑ) ont été calculées à partir des spectres de réflectance de l'UV-VIS-NIR et de l’Infrarouge lointain, respectivement. L'efficacité (ƞ) du revêtement tandem obtenu en milieu aqueux est comprise entre 0.8-0.87 tandis qu’elle est seulement de 0.7 dans l’IPA. De plus, la faisabilité de l’EPD sur d’autres substrats métalliques plus conventionnels en vue d’une application (acier, aluminium, cuivre) a été explorée. L'efficacité des dépôts a pu être améliorée par des post-traitements de deux types. D’une part, en pyrolysant à 400°C sous atmosphère inerte le polymère (PEI) incorporé dans le revêtement. Le carbone résiduel obtenu à l’issue de cette pyrolyse a permis d’augmenter l’absorbance. D’autre part, en déposant sur la surface des revêtements une couche de nanoparticules de SiO2 qui joue le rôle de couche anti-réflexion et permet également de protéger la surface. Les deux voies ont été réalisées avec succès et le rendement le plus élevé obtenu pour ces revêtements est de 0.9.