Thèse soutenue

Peut-on compenser des conditions de travail contraignantes ? : Une analyse à travers le modèle exigences/ressources
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Auteur / Autrice : Federica Silveri
Direction : Sophie MignonCatherine Macombe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de Gestion
Date : Soutenance le 15/11/2017
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Montpellier Research in Management
Jury : Président / Présidente : Nathalie Commeiras
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Mignon, Catherine Macombe, Nathalie Commeiras, Emmanuel Abord de Chatillon, Daniele Mascia, Guy Faure
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Abord de Chatillon, Daniele Mascia

Résumé

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Sur leur lieu de travail, les individus sont confrontés à de nombreuses difficultés. Souvent, ces difficultés sont engendrées par de mauvaises conditions de travail qui génèrent des phénomènes de risques psychosociaux (RPS), susceptibles de nuire à la santé des salariés. En Sciences de la Gestion, les RPS sont l’objet d’un intérêt croissant, car ils ont aussi un impact sur la performance et sur la pérennité de l’entreprise. Alors qu’il existe des politiques et des pratiques de gestion des ressource humaines (GRH) mises en place par les entreprises pour faire face à ces risques, une démarche efficace n’est pas encore aboutie. Or, selon le modèle exigences/ressources (Demerouti et al., 2001), il existe des conditions de travail favorables (ressources) qui ont le potentiel de réduire ces risques, et qui font l’objet de ces travaux de recherche. Plus précisément, cette thèse s’interroge sur les représentations des salarié/es quant aux ressources qui ont le plus de potentiel pour réduire les effets des conditions de travail nocives. En même temps, nous faisons l’hypothèse que ces ressources sont aussi capables d’influencer la pérennité de l’entreprise, via la fidélisation des salarié/es. Nous avons mené une étude de cas au sein d’un groupe de l’agro-alimentaire, qui contrôle deux implantations industrielles qui ont conservé leur culture d’entreprise d’avant la fusion dans ce groupe. Nos résultats montrent que les salariés identifient quatre ressources (autonomie au travail, variété des tâches, bon climat social et soutien des supérieurs) qui ont plus de potentiel que d’autres pour compenser les conditions de travail contraignantes, et que ces ressources sont largement citées quel que soit le genre, le poste occupé, et le site. Il apparaît que ces mêmes ressources sont aussi capables d’influencer l’intention de rester des salarié/es dans l’entreprise. Cependant, ce ne sont pas toujours les pratiques de GRH qui créent ces ressources, mais –d’après les représentations des salariés- plutôt des valeurs liées à la culture d’entreprise précédant la fusion. Au-delà de la contribution à la théorie Exigences/Ressources, nos travaux souhaitent aussi contribuer à la prise de conscience, par les managers, de l’intérêt de certaines ressources pour la mise en place de meilleures conditions de travail et l’amélioration des stratégies de pilotage de la pérennité.