La protection de la substance du droit par la Cour européenne des droits de l'homme
Auteur / Autrice : | Olivia Rouziere-Beaulieu |
Direction : | Frédéric Sudre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit Public |
Date : | Soutenance le 23/09/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Montpellier ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Droit Européen des Droits de l'Homme - EA 3976 / IDEDH |
Jury : | Président / Présidente : Paulo Pinto de Albuquerque |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Sudre, Paulo Pinto de Albuquerque, Laurence Burgorgue-Larsen, Sébastien Van Drooghenbroeck, Laure Milano | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Burgorgue-Larsen, Sébastien Van Drooghenbroeck |
Mots clés
Résumé
La mystérieuse notion de protection de la substance du droit recouvre dans la jurisprudence strasbourgeoise, comme en droit comparé, une double dimension : faisant instinctivement écho à une perception idéale du droit, trouvant ses origines dans un jusnaturalisme moderne, elle convoie tout d'abord un sens absolu. Il s’agit ainsi d’admettre l’existence d’une substance déterminée inhérente à tel ou tel droit garanti et sujette à une protection totale et inconditionnelle face aux limitations étatiques. Cela dit, les limites théoriques, mais surtout pratiques, à l’expression d’une conception absolue de la notion dans la jurisprudence conventionnelle sont nombreuses. Ces limites convergent vers l'adhésion principale du juge européen à une vision réaliste de la protection de la substance du droit. Comprise comme un strict outil du contrôle judiciaire, elle détient alors un caractère pleinement relatif, se voyant la plupart du temps associée de fait – voire, dans les principes – à une logique proportionnaliste par la Cour européenne. L’ambivalence globale et profonde d’une telle jurisprudence incite à repenser l’emploi de cette notion, tout en préservant sa précieuse finalité au sein du système conventionnel.