Identités et exotisme : représentations de soi et des autres dans la presse coloniale française au dix-neuvième siècle (1830 - 1880)
Auteur / Autrice : | Laure Demougin |
Direction : | Marie-Ève Thérenty, Guillaume Pinson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | LITTERATURES FRANCAISES, COMPAREES spécialité Littérature française |
Date : | Soutenance le 07/12/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 en cotutelle avec Université Laval (Québec, Canada) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Représenter inventer la réalité du romantisme au XXIe siècle (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Anthony Mangeon |
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Perrin-Saminadayar, Olga Hél-Bongo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Marie Seillan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Sur les territoires colonisés par la France paraissent des journaux locaux qui suivent le développement national de la presse : entre 1830 et 1880, l’époque est médiatique et le journal est un support important des publications littéraires. Dans les colonies, les périodiques contiennent ainsi des textes adaptés à leurs territoires respectifs, mais publiés toujours selon la même structure, ce qui permet une comparaison entre les différentes stratégies conduisant à l’élaboration d’identités coloniales. Ces textes, par leur diversité et leurs évolutions, représentent une sorte de chaînon manquant entre la littérature des récits de voyage et la littérature coloniale qui se définit au tournant du XXe siècle : interrogés et étudiés sous cet angle, ils prennent valeur de corpus signifiant. Ils montrent en effet le rôle identitaire de cette littérature médiatique adaptée aux colonies : en adaptant l’exotisme aux conditions coloniale, en faisant varier le critère d’altérité et par bien d’autres moyens encore, la presse locale fonde en partie une attitude coloniale qui se retrouve, mutatis mutandis, dans l’empire colonial français. C’est également la raison pour laquelle le corpus médiatique colonial du XIXe siècle se trouve être au centre de connexions avec les textes de la littérature coloniale ainsi qu’avec les problématiques de l’écriture postcoloniale : lieu de publication, de nouveauté, de tentatives identitaires et d’essais génériques, le journal colonial a produit entre 1830 et 1880 des mécanismes d’écriture appelés à se développer par la suite.