Les figures du Vide dans le champ de l'esthétique
Auteur / Autrice : | Lucille Bréard |
Direction : | Bernard Salignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthetique |
Date : | Soutenance le 15/12/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Jacinto Lageira |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Salignon, Frédérique Malaval | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alain Chareyre-Méjan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Vide, et Plein, sont à l'image du monde ce qui se joue en permanence à travers la forme. Mais, dans une définition simpliste, le sens du Vide reste incompris, renvoyant à l'appréhension de quelque chose qui induit une absence isolée, infondée, inféconde. Et pourtant, nous le verrons, ce concept est mis en lumière à travers la pensée chinoise, antique, philosophique et esthétique, comme élément à l'origine d'une grande activité. « En face du Plein, le Vide constitue une entité vivante. Ressort de toutes choses, il intervient à l'intérieur même du Plein, en y insufflant les souffles vitaux. Son action a pour conséquence de rompre le développement unidimensionnel, de susciter la transformation interne et d'entraîner le mouvement circulaire. »1 Il semble que, d'après la pensée que François Cheng développe sur le langage pictural chinois, le Vide soit un élément dynamique qui articule l'ensemble des manifestations de ce monde. Chacun peut alors évoluer, car si tout n'était que Plein, tout ne serait qu'une masse indifférenciée. La pensée chinoise nous mènera à chercher, à travers des écrits et des œuvres, l'être des formes de la nature comme la montagne, le ciel, l'eau, le vent, la tempête, pour comprendre la place qu'occupe le Vide, que ce soit dans la représentation, l'écriture, ou l'expérience.La racine latine du mot « Vide » vient de vac-, voc-, et donne vacuus. Elle est la même que pour les mots « vacuité » (vacuitas) et « vague » (vagus) au sens de « errant », « flottant ». On parlera de terrain vague, désert, ouvert. Ou encore vastus, « vaste ». Même s'ils diffèrent dans leurs définitions aujourd'hui, il n'en demeure pas moins qu'ils proviennent d'une origine commune.Le Vide intervient à travers les formes de l'art, telle que la peinture, la sculpture, le cinéma, la photographie, mais aussi l'architecture ou la danse... Il y est Souffle, insufflé, intervient dans la création de telle sorte que l'on peut parler d'une incarnation dans les figures qui peuplent notre environnement.