Les marsouins et bigors de 1880 à 1914. : étude anthropologique et prosopographique
Auteur / Autrice : | Benoit Bodart |
Direction : | Hubert Heyriès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | HISTOIRE spécialité Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 16/12/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : François Cochet |
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Heyriès, Alya Aglan, Antoine Coppolani | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julie d' Andurain, Rémy Porte |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Titre : Les marsouins de 1880 à 1914. Etude anthropologique et prosopographique.Après la défaite de 1870-1871, la France renoue avec son expansion coloniale. Au préalable, les politiciens de tous bords, les économistes ou encore les investisseurs privés se sont attachés à justifier le « fait colonial » en vue de doter le pays de troupes spécialisées dans les interventions outre-mer. Dans ce cadre, l’infanterie et l’artillerie de la Marine reçoivent le rôle d’évoluer en dehors du sol métropolitain afin d’accomplir les trois étapes du processus colonial : la conquête, la pacification et l’administration.Cette étude vise à mieux cerner cette population de soldats, communément appelée « marsouin », en la suivant depuis le recrutement jusqu’à son déploiement outre-mer. En plus d’étudier spécifiquement les conditions de recrutement, il s’agit ici de s’interroger sur la formation afin de savoir si ces hommes disposent des qualités intellectuelles et physiques pour pouvoir exercer leur métier aux colonies.Pour le savoir, il a fallu dépouiller près de 4500 registres matricules en vue de réaliser des séries statistiques. L’exploitation d’une centaine de témoignages a également permis de suivre le quotidien de ces hommes et ainsi de comprendre leurs motivations, leurs difficultés, leurs déceptions, leurs satisfactions, leurs représentations ou encore leurs aspirations en termes d’avancement ou de récompenses.En outre, il en ressort généralement que le marsouin a su s’adapter aux différentes situations et circonstances en dépit de la quantité et de la qualité du recrutement qui font régulièrement défaut entre 1880 et 1914. Le soldat colonial souffre en plus de sa mauvaise réputation même si celle-ci tend à s’atténuer à mesure que l’Empire colonial se construit et se solidifie. Le marsouin, bras armé du gouvernement, est en effet la cible des critiques qui proviennent des anticolonialistes. L’armée peine le plus souvent à réagir en livrant une autre version. Nonobstant, à la veille de la Grande Guerre, la colonisation fait quasiment consensus et les marsouins jouissent progressivement d’une reconnaissance qui leur échappait jusque-là.