La royauté : dynamiques et représentations.Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne.XIIe-XIVe siècle.
Auteur / Autrice : | Benjamin Bourgeois |
Direction : | Isabelle Augé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | HISTOIRE spécialité Histoire médiévale |
Date : | Soutenance le 02/12/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études médiévales (Montpellier) - Centre d'études médiévales (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Balard |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Grivaud, Marie-Anna Chevalier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ioanna Rapti |
Mots clés
Résumé
Nous proposons une appréhension conjointe de la royauté dans ces trois royaumes de l’Orient chrétien, établis respectivement à la fin des XIe et XIIe siècles, ce qui constitue une approche historique et anthropologique inédite. Ces royaumes partagent l’originalité de situations de fondation ou de refondation qui permettent d’envisager non seulement les cadres structurels mais surtout le substrat théorique qui sous-entend la construction étatique. Dans les cas que nous étudions, cela se traduit par le choix, non automatique et donc réfléchi, d’une forme de gouvernement par l’instauration d’une royauté. Nous nous interrogeons sur son unicité, la solidité de ses structures et finalement son caractère dynamique puisqu’elle s’articule sur une communauté actrice de sa fondation, de sa délégation et de son exercice même. Et ces royautés s’établissent sur des espaces nouveaux qui nécessitent des territorialisations dont les aspects symboliques sont remarquables et plus prégnants que les réalités parfois altérées.À partir d’un large corpus de documents, notre analyse est fondée sur la notion de représentation qui induit un processus de diffusion, d’acceptation et révèle la malléabilité du concept de royauté intrinsèquement lié à des éléments de dynamiques internes et externes. La royauté s’avère alors avant tout interactive, fondée sur un faisceau de légitimités concourantes plus que concurrentes, renvoyant à ses dimensions plurielles. Les parts collectives et personnelles s’imbriquent, supposant un pouvoir plus partagé que délégué avec une diversité d’acteurs.