Création et destruction d’une ville imaginaire : Santa Maria dans l'œuvre de Juan Carlos Onetti
Auteur / Autrice : | Maria Gonzalez |
Direction : | Karim Benmiloud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | ETUDES ROMANES spécialité Etudes hispaniques et hispano-américaines |
Date : | Soutenance le 08/12/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Recherches sur les suds et les orients (Montpellier) - Langues- Littératures- Cultures des Suds / LLACS |
Jury : | Président / Présidente : Raphaël Estève |
Examinateurs / Examinatrices : Maud Gaultier, Fatiha Idmhand | |
Rapporteur / Rapporteuse : Raúl Caplán |
Mots clés
Résumé
Quel est le processus de création d’un monde de fiction ? Telle est la question qui motive ce travail. Cette thèse s’interroge plus particulièrement sur quels sont les processus mis en place par l’écrivain uruguayen Juan Carlos Onetti (1909–1994) pour créer Santa María, sa ville de fiction. Souvent décrite comme un locus horrendus, Santa María est une ville qui ressemble à plusieurs villes référentielles du Río de la Plata. Elle a été créée à partir des souvenirs et idéalisations d’un auteur qui a connu l’exil et a recréé un univers fictionnel dans lequel il reflète de nombreux éléments constitutifs de cette région d’Amérique du Sud, tout en la dotant de traits fictionnels représentatifs de la poétique onettienne. Cet espace de fiction est devenu le théâtre de la plus grande partie des œuvres d’Onetti, et le lieu de résidence de presque tous ses personnages, qui tentent d’échapper sans succès de ce monde centripète. Pour explorer les arcanes de la création onettienne, ce travail s’attache à étudier la configuration de l’univers diégétique des dix-sept romans et nouvelles ayant pour cadre Santa María, ainsi que les trois récits dans lesquels apparaissent quelques personnages récurrents de la « saga ». Cette analyse permet de déchiffrer des pistes textuelles, parfois cachées, souvent trompeuses, dans le but de déceler les rouages de la création littéraire de Santa María. Cette thèse s’attarde également sur l’importance de l’intertextualité, une constante dans ce corpus, qui participe à la cohésion et à la cohérence de l’univers fictionnel de Santa María. Ainsi, Santa María se déploie comme un monde possible, si non désirable, pour les personnages acteurs de la « comédie humaine » de Juan Carlos Onetti