Thèse soutenue

Les circuits vivriers du corridor Ouagadougou-Accra : conditions d’un développement inclusif

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Auteur / Autrice : Gabriel Poujol
Direction : Jacques ImbernonFrédéric Lançon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie et aménagement de l'espace
Date : Soutenance le 06/12/2017
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : Territoires, Temps, Sociétés et Développement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (Montpellier) - Acteurs- Ressources et Territoires dans le Développement / ART-Dev
Jury : Président / Présidente : Jérôme Lombard
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Joliveau, Sophie Masson
Rapporteurs / Rapporteuses : Paule Moustier, Didier Plat

Résumé

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Depuis la colonisation, les corridors de transport ouest-africains ont inscrit dans l’espace une dépendance économique pénalisante vis à vis de l'extérieur. Les importations massives de produits manufacturés ne sont pas compensées par l'export de matières premières. Le marché africain n'est pas encore le marché des africains et cela freine globalement le développement global des territoires. Dans le corridor de transport reliant Ouagadougou à Accra, Afrique de l’Ouest, les défis de l'intégration régionale et de la sécurité alimentaire se cristallisent dans les circuits vivriers marchands. Les échanges qui s’y déroulent cadencent la mobilité des denrées entre les lieux. Dans l’espace constitué par le Burkina Faso et le Ghana, caractérisé par un gradient écologique entre le sahel et la côte qui différencie fortement les potentialités agricoles, la thèse met en perspective ces défis avec le développement des territoires. Elle analyse le potentiel inclusif des circuits vivriers marchands à travers l’exemple de l’igname, du maïs et du niébé dans le corridor qui relie Ouagadougou à Accra. Après une analyse des pratiques transactionnelles de ces circuits à partir d’enquêtes réalisées auprès des commerçants et transporteurs sur le terrain, nous simulons les échanges potentiels à l’aide d’un modèle gravitaire en nous appuyant sur des données relatives à la production, au commerce, et à la consommation mais aussi à l’accessibilité routière de l’espace. Entre le disponible alimentaire et la demande des ménages, localiser ces échanges et leurs parcours questionne l’articulation des échelles du commerce vivrier, et la complémentarité des lieux et des activités au regard des liens entre agriculture, commerce et transport identifiés comme porteurs d’un développement spatialement inclusif. Dans un contexte de villes secondaires, de marges et de frontière, notre approche explore les interactions spatiales entre zones excédentaires et déficitaires dans le but de proposer des recommandations techniques à portée opérationnelle et politique pour contribuer à la réflexion sur l’intégration régionale et la sécurité alimentaire.