Thèse soutenue

Chronologie de la diversification des Bursidae Thiele, 1929 (Gastropoda, Tonnoidea)

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Auteur / Autrice : Malcolm T. Sanders
Direction : Didier MerleMichel Laurin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Systématique, Paléontologie
Date : Soutenance le 08/12/2017
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Nadia Améziane-Cominardi
Examinateurs / Examinatrices : Nadia Améziane-Cominardi, Catherine Crônier, Ellen Strong, Nicolas Puillandre, Rafael Zardoya
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Crônier, Ellen Strong

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Bursidae Thiele, 1925 sont une petite famille de gastéropodes marins actuels (59 espèces) aux relations de parentés peu connues. De même, leur registre fossile restait jusqu’il y a peu très obscure, avec une origine pouvant varier entre l’Aptien (~ 125 Ma) et le Bartonien (~40 Ma). Fortement ornementés et potentiellement porteurs de nombreux caractères conchiliologiques, les Bursidae sont un bon modèle pour confronter les données morphologiques et moléculaires en systématique. Les travaux de cette thèse ont permis d’obtenir une Chronologie de la diversification des Bursidae à l'aide d'une approche pluridisciplinaire intégrative. Dans une première partie, tous les fossiles connus dans la littérature ont été réévalués afin de redéfinir les limites taxonomiques de la famille et fournir des points de calibration de bonne qualité pour pouvoir dater les arbres. Cette révision a entrainé la description de deux nouveaux genres fossiles. Une seconde partie a été consacrée aux approches moléculaires d’exploration de la biodiversité des Bursidae. La première à être mise en oeuvre est celle de la taxonomie intégrative, basée sur le séquençage du gène cox-I et sur une analyse formalisée des caractères de la coquille. Elle a permis de réviser les limites d’espèces au sein de la famille, et en particulier au sein du genre Dulcerana (ancien complexe Bursa granularis). Cette approche a été suivie d’une approche de reconstruction phylogénétique, basées en partie sur des mitogénomes complets, dans le but de clarifier les relations de parentés entre les taxons de Bursidae. Cette phylogénie a servie de base à l’élaboration d’une nouvelle classification de la famille, avec la résurrection de cinq genres et la description d’un nouveau. Une analyse phylogénétique datée utilisant 21 point de calibration a ensuite été réalisée. Par comparaison avec les courbes climatique une corrélation des évènements de diversification avec des périodes d’extrêmes thermiques a été mise en évidence. Enfin, les caractères morpho-anatomiques (principalement liés à la coquille) ont été utilisés pour reconstruire une phylogénie de la famille. Même si elle ne contredit pas la phylogénie moléculaire, cette phylogénie s’est révélée peu résolue. Une des particularités du travail effectué réside dans le dialogue permanent entre les approches morphologiques et moléculaires et entre l’étude des taxons fossiles et récents. A chaque étape du travail, les hypothèses taxonomiques issues des analyses moléculaires ont permis de réinterpréter les caractères morphologiques, notamment en modifiant les hypothèses d’homologie primaires. Inversement, les approches morphologiques, notamment sur les fossiles, ont permis de renforcer les hypothèses issues des analyses moléculaires et de proposer une phylogénie datée basée sur une analyse robuste de la diversité des fossiles de Bursidae.