Thèse soutenue

Mots incarnés et corps illisibles. L'oeuvre littéraire de Monique Wittig.

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Auteur / Autrice : Eva Feole
Direction : Jean-Marie RoulinStefano Genetti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Litterature francaise contemporaine
Date : Soutenance le 21/10/2017
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Université de Vérone (Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Nadia Setti
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Roulin, Stefano Genetti, Mireille Calle-Gruber, Yannick Chevalier, Christine Planté
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadia Setti, Mireille Calle-Gruber

Mots clés

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Résumé

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Née en 1935, Monique Wittig est aujourd’hui célèbre surtout grâce à ses textes théoriques, mais elle est aussi l’autrice d’une œuvre littéraire éclectique, complexe et subversive. Au centre de de sa production littéraire et théorique, il y a le corps. Tout d’abord, nous nous proposons donc d’étudier la relation entre corps du texte et corps humain dans l’œuvre de l’autrice. L’attention que Wittig focalise sur le corps est strictement liée à son idée de langage. À son avis, la langue peut opérer une « plastie » sur la réalité et, de la même manière, les mots ont un côté matériel qui touche notre vie quotidienne. De plus, le langage peut nous heurter et il joue un rôle précis dans la construction des injustices sociales. Ma thèse vise donc à sonder cette violence langagière qui est véhiculée par les textes littéraires et par le langage quotidien. Finalement, nous nous proposons d’analyser le personnage lesbien qui peuple les livres de Wittig. Le corps de ce protagoniste est traditionnellement monstrueux et effrayant : Wittig se réapproprie cette tradition afin de démontrer dans quelle mesure les corps lesbiens sont au même temps vulnérables et puissants. Bref, le personnage lesbien de Monique Wittig n’est pas seulement la femme qui aime une autre femme, mais il est un être humain qui échappe à toute norme hétérosexiste et dont le corps est à la fois heurté par les mots et grâce aux mots peut devenir puissant.