Thèse soutenue

Paléoenvironnements holocènes du plateau du Béage (massif du Mézenc, Massif Central, France). Les variations climatiques et les activités anthropiques révélées par l'étude des macro-restes dans les sédiments tourbeux et la gyttja

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Auteur / Autrice : André-Marie Dendievel
Direction : Hervé CubizolleJean Nicolas Haas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 15/03/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Jose Gaillard-Lemdahl
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Cubizolle, Jean Nicolas Haas, Didier Galop, Laurent Lespez, Martin Lavoie, Jean-François Berger
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Galop, Laurent Lespez

Résumé

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Cette thèse propose de reconstituer l'histoire environnementale holocène du plateau du Béage en Ardèche (massif duMézenc, Massif Central, France). Ce travail repose sur l'étude des sédiments issus des tourbières de La Narce du Béage et de Pialeloup, mais aussi du marais de Pré-du-Bois et des séquences de la moyenne vallée du Gage. Notre approche vise (1) à caractériser le contenu paléoécologique des sédiments (macro-restes et palynologie), (2) à appréhender les évolutions du bassin versant via une analyse multi-proxies (susceptibilité magnétique, granulométrie,taux de matière organique, géochimie) et (3) à confronter ces éléments aux données locales et régionales disponibles.Durant !'Holocène ancien et moyen, des fluctuations locales d'humidité paraissent concomitantes de changements climatiques majeurs dans l'hémisphère nord (épisodes humides: 10400-10000, 9600-9100, 7900-7400, 6400-6000,5400-5000 cal. BP; secs: 10900-10500, 9900-9600 cal. BP; contrasté: 8500-8150 cal. BP). Cette analyse montre des impacts agro-pastoraux entre 6900 et 6450 cal. BP (Néolithique ancien), entre 5700 et 5200cal. BP (Néolithique moyen 2/récent) puis vers 4800 - 4100 cal. BP (Néolithique final). La pression anthropique s'intensifie entre 2400 et 1250 cal. BP (IVème s. av. J.-C.-Vlème s. apr. J.-C.). Le développement agricole médiéval s'opère à partir de 1050 cal. BP (Xème s.) : culture du seigle, cheptel ovin et bovin, productions de noix et de châtaignes à partir des XIIIème et XIVème s. L'érosion des versants semble aussi stimulée par la péjoration du Petit Âge Glaciaire (Xlllème-XVIIIème s.).Aux XIXème et XXème siècles, les activités d'élevage bovin perdurent mais la céréaliculture finit par disparaître.