Thèse soutenue

Le rôle des grands sanctuaires dans la vie internationale en Grèce aux Ve et IVe siècles av. J.-C

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Auteur / Autrice : Victor Colonge
Direction : Nicolas Richer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 09/12/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Jacquemin
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Richer, Anne Jacquemin, Bernard Eck, François Lefèvre, Catherine Grandjean, Christian Bouchet
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Jacquemin, Bernard Eck

Résumé

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Malgré leurs divisions politiques, les Grecs reconnaissaient l’existence de sanctuaires qui leur étaient communs. Or, à côté de leurs fonctions religieuses, ces grands sanctuaires jouèrent aussi un rôle indéniable dans la politique internationale aux Ve et IVe siècles avant notre ère. En effet, les quatre plus grands, les sanctuaires de Delphes, de l’Isthme, de Némée et d’Olympie, organisaient des concours panhelléniques et recevaient des offrandes venues de tout le monde grec. Certes, les sanctuaires communs pouvaient aussi rassembler tout ou partie des Hellènes, dans le cadre de koina ou d’alliances militaires, mais ils étaient avant tout des lieux de mise en scène des rivalités entre les États grecs. C’est pourquoi ceux-ci cherchèrent à exercer un contrôle plus ou moins direct sur eux. Ainsi, lorsque le caractère commun du lieu sacré s’était traduit par la mise en place d’institutions, celles-ci pouvaient voir s’exprimer des rapports de force entre les différents membres. Surtout, en particulier dans le cas des sanctuaires se situant sur des confins, la volonté de maîtriser des sanctuaires communs pouvait donner lieu à des conflits mêlant politique et religion, le contrôle d’un sanctuaire étant alors la clé de l’hégémonie sur la région dont il était le centre cultuel. Néanmoins, les grands sanctuaires ne furent pas que des enjeux entre puissances  : les oracles et les familles sacerdotales qui y étaient responsables du culte pouvaient incontestablement prendre position dans les luttes pour l’hégémonie en Grèce. De plus, ces sanctuaires pouvaient parfois servir d’interfaces entre la civilisation hellénique et les cultures voisines (Perses, Étrusques, Libyens…).