Thèse soutenue

Moeurs et coutume chez Machiavel

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Auteur / Autrice : Giorgio Bottini
Direction : Romain DescendreGiulia Maria Labriola
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 13/11/2017
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Università degli studi di Napoli Federico II
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (Lyon ; 2010-...)
Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Zancarini
Examinateurs / Examinatrices : Romain Descendre, Giulia Maria Labriola, Jean-Claude Zancarini, Francesco Romeo, Paolo Napoli, Diego Quaglioni, Jean-Louis Fournel, Angela De Benedictis
Rapporteur / Rapporteuse : Francesco Romeo, Paolo Napoli

Résumé

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Ce travail de thèse a pour ambition d’étudier le statut et la fonction des termes et concepts issus de la tradition juridique antique ainsi que médiévale dans la pensée politique de Machiavel. L’angle d’analyse adopté est celui du « ius non scriptum » et permet de mesurer l’influence des notions latines de « mores » et de « consuetudo » élaborées par le droit romain et le droit canon sur les formes vulgaires de « costumi » et de « consuetudine » que Machiavel mobilise dans l’ensemble de ses écrits. Plus largement, la recherche esquisse une généalogie du lexique politique de la Renaissance italienne à partir de ses antécédents latins pour mieux comprendre la logique de formation des langages politiques modernes. Le travail de recherche consiste à réinterroger la modernité de Machiavel en procédant à une contextualisation historique de sa pensée dans la longue tradition médiévale qui s’achève avec lui. Il s’agissait d’abord de repérer les principales occurrences du terme « costumi » dans les textes de Machiavel afin de mettre en lumière l’importance de cette catégorie non seulement conceptuelle mais aussi pratique dans le système de sa pensée. En s’éloignant momentanément du corpus machiavélien, j’ai cherché à présenter une histoire de la doctrine du « ius non scriptum » à partir des deux sources du droit médiéval que sont le Corpus Iuris Civilis (VIème siècle) et le Decretum Gratiani (XIIème siècle). Au terme de cette enquête, il a fallu revenir au corpus machiavélien pour montrer que la notion de « consuetudine » est l’une des plus importantes de son lexique politique parce qu’elle qualifie la nature des peuples dans leur rapport aux ordres et aux lois et constitue le fondement même de la vie des Républiques.