''Wizards of the West'' : filiations, reprises, mutations de la romance historique de Sir Walter Scott à ses contemporains américains, 1814-1840 (James Fenimore Cooper, Washington Irving et Catharine Maria Sedgwick)
Auteur / Autrice : | Pauline Pilote |
Direction : | François Specq |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes anglophones |
Date : | Soutenance le 01/12/2017 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...) |
Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Monfort |
Examinateurs / Examinatrices : François Specq, Bruno Monfort, Pierre Carboni, Patrick H. Vincent, Cécile Roudeau | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bruno Monfort, Pierre Carboni |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude se place dans le champ des études transatlantiques afin d’analyser les modalités selon lesquelles les romances historiques ont constitué une réponse aux exigences lancinantes de doter les États-Unis d’une littérature nationale dans la première moitié du XIXe siècle. Créé en Grande-Bretagne par Walter Scott, ce genre est repris et adapté par ses contemporains américains, en particulier James Fenimore Cooper, Washington Irving et Catharine Maria Sedgwick. Dans un premier temps, nous avons étudié la réception de Walter Scott et de ses Waverley Novels et leur impact sur le marché du livre américain. Une analyse, notamment, des journaux qui fleurissent lors du regain de patriotisme de l’après-Guerre de 1812, a permis de montrer que se côtoient alors panégyriques de Walter Scott et appels récurrents à l’émergence d’un « Scott américain ». C’est ensuite la réponse des auteurs américains que nous avons étudiée. S’ils adoptent certains codes génériques scottiens afin de répondre à la volonté nationale de mettre en scène l’Histoire américaine, Cooper, Irving et Sedgwick font de leurs romances historiques le vecteur privilégié d’une mise en valeur de la matière américaine : une Histoire riche en événements, des ancêtres à célébrer, un territoire national aux propriétés spécifiques, qui la mettront sur un pied d’égalité avec les nations européennes. Alors que les romanciers utilisent leurs œuvres pour promouvoir une nation américaine culturellement distincte, s’opère une recomposition générique. La romance historique se fait alors le lieu d’une mythogenèse pour l’Amérique via l’écriture d’une épopée nationale, qui permet de remonter les âges vers une temporalité indéfinie afin de fonder la Jeune République en une nation organique, digne de soutenir la comparaison avec ses homologues outre-Atlantique.