Thèse soutenue

Vers la reconnaissance faciale non conventionnelle : suppression des ombres et scénario hétérogène

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Auteur / Autrice : Wuming Zhang
Direction : Jean-Marie MorvanLiming Chen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 17/07/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Informatique et Mathématiques de Lyon (2009-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École Centrale de Lyon (1857-....)
Laboratoire : Institut Camille Jordan (Rhône ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Magnin
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Morvan, Liming Chen, Séverine Dubuisson, Stéphane Gentric
Rapporteurs / Rapporteuses : Stefano Berretti, Stan Z. Li

Résumé

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Ces dernières années, la biométrie a fait l’objet d’une grande attention en raison du besoin sans cesse croissant d’authentification d’identité, notamment pour sécuriser de plus en plus d’applications enlignes. Parmi divers traits biométriques, le visage offre des avantages compétitifs sur les autres, e.g., les empreintes digitales ou l’iris, car il est naturel, non-intrusif et facilement acceptable par les humains. Aujourd’hui, les techniques conventionnelles de reconnaissance faciale ont atteint une performance quasi-parfaite dans un environnement fortement contraint où la pose, l’éclairage, l’expression faciale et d’autres sources de variation sont sévèrement contrôlées. Cependant, ces approches sont souvent confinées aux domaines d’application limités parce que les environnements d’imagerie non-idéaux sont très fréquents dans les cas pratiques. Pour relever ces défis d’une manière adaptative, cette thèse porte sur le problème de reconnaissance faciale non contrôlée, dans lequel les images faciales présentent plus de variabilités sur les éclairages. Par ailleurs, une autre question essentielle vise à profiter des informations limitées de 3D pour collaborer avec les techniques basées sur 2D dans un système de reconnaissance faciale hétérogène. Pour traiter les diverses conditions d’éclairage, nous construisons explicitement un modèle de réflectance en caractérisant l’interaction entre la surface de la peau, les sources d’éclairage et le capteur de la caméra pour élaborer une explication de la couleur du visage. A partir de ce modèle basé sur la physique, une représentation robuste aux variations d’éclairage, à savoir Chromaticity Invariant Image (CII), est proposée pour la reconstruction des images faciales couleurs réalistes et sans ombre. De plus, ce processus de la suppression de l’ombre en niveaux de couleur peut être combiné avec les techniques existantes sur la normalisation d’éclairage en niveaux de gris pour améliorer davantage la performance de reconnaissance faciale. Les résultats expérimentaux sur les bases de données de test standard, CMU-PIE et FRGC Ver2.0, démontrent la capacité de généralisation et la robustesse de notre approche contre les variations d’éclairage. En outre, nous étudions l’usage efficace et créatif des données 3D pour la reconnaissance faciale hétérogène. Dans un tel scénario asymétrique, un enrôlement combiné est réalisé en 2D et 3D alors que les images de requête pour la reconnaissance sont toujours les images faciales en 2D. A cette fin, deux Réseaux de Neurones Convolutifs (Convolutional Neural Networks, CNN) sont construits. Le premier CNN est formé pour extraire les descripteurs discriminants d’images 2D/3D pour un appariement hétérogène. Le deuxième CNN combine une structure codeur-décodeur, à savoir U-Net, et Conditional Generative Adversarial Network (CGAN), pour reconstruire l’image faciale en profondeur à partir de son homologue dans l’espace 2D. Plus particulièrement, les images reconstruites en profondeur peuvent être également transmise au premier CNN pour la reconnaissance faciale en 3D, apportant un schéma de fusion qui est bénéfique pour la performance en reconnaissance. Notre approche a été évaluée sur la base de données 2D/3D de FRGC. Les expérimentations ont démontré que notre approche permet d’obtenir des résultats comparables à ceux de l’état de l’art et qu’une amélioration significative a pu être obtenue à l’aide du schéma de fusion.