Thèse soutenue

Les niveaux psychologiques de Platon : une théorie de la connaissance d'après la cybernétique

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Auteur / Autrice : Florentin Roche
Direction : Jean-François Pradeau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie - Etude des systèmes
Date : Soutenance le 29/09/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Luc Brisson
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Pradeau, Luc Brisson, Arnaud Macé, Denis Vernant
Rapporteurs / Rapporteuses : Luc Brisson, Arnaud Macé

Résumé

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Cette recherche se propose de montrer l’existence de ce que nous appelons des « niveaux psychologiques » chez Platon, en empruntant à la théorie des types logiques, formulée par B. Russel et A.N. Whitehead, puis revisitée par l’anthropologue G. Bateson au sein du mouvement cybernétique. Par « niveaux psychologiques », nous entendons des états psychiques d’être en relation avec le réel sur le mode analogique. Nous défendons la thèse selon laquelle la théorie platonicienne des formes n’oblige pas à penser des degrés de réalité de la chose mais bien un processus de réalisation de l’objet en soi par le sujet de l’expérience. En tant que tels, les niveaux psychologiques correspondent donc à des niveaux d’apprentissages de la réalité. Ainsi, la méthode dialectique utilisée par Socrate accompagne le progrès de l’âme, pilotée par l’intellect, au moyen de la raison qui relie et distingue les phénomène sensibles. Cette double fonction caractérise l’exercice du langage et rend compte du mouvement de la pensée. La succession et la répétition des ajustements opérés à partir de l’expérience conduisent ainsi à une meilleure définition de la forme de l’objet en soi, i.e. une saisie plus nette de ce qui, de l’intelligible, passe dans le sensible. De ce fait, la théorie platonicienne de la connaissance apparaît comme une théorie du processus et non comme une théorie du contenu de savoir, qui mène du théâtre intérieur de nos représentations, limitées par le temps d’une vie et l’espace d’un corps, au spectacle de l’infini. En outre, parce qu’il existe un seul chemin pour penser ce qui est réellement, l’examen psychologique des causes de soi rejoint nécessairement la recherche philosophique sur les causes du monde, dans une cosmologie.