L'ONU ET LE DEFI POLITIQUE DE LA MONDIALISATION. Critique de la doctrine de la gouvernance globale et l'option des grands ensembles régionaux
Auteur / Autrice : | Mègnon Didier Ayimonnou Bebada |
Direction : | Jean-Paul Joubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit International et Relations Internationales |
Date : | Soutenance le 27/02/2017 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mireille Couston |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Joubert, Mireille Couston, Daniel A. Holly, Nicaise Médé, Pierre de Senarclens | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel A. Holly, Nicaise Médé |
Mots clés
Résumé
Face à la mondialisation qui a profondément transformé le milieu international, l’Organisation des Nations Unies, dont le projet est assez mondialiste sur le fond (paix durable pour toute l’humanité), est restée en réaction. Elle semble n’avoir pris conscience des enjeux de la globalisation économique qu’à la veille du XXIe siècle, en posant les lignes de sa refondation lors des Sommets (2000 et 2005) d’entrée dans le IIIe Millénaire. Malgré les initiatives, les avancés politiques de l’ONU restent peu significatives. A défaut d’une profonde réforme politique, s’est imposée l’idéologie de la « Gouvernance globale » et son mot d’ordre néo-libéral du « moins de politique, moins d’Etat ». Or le défi politique de la mondialisation se décline en fléchissement de la souveraineté des Etats, affaiblissement de la démocratie, brouillage des identités (citoyenneté), globalisation de l’insécurité, péril écologique etc. Face à ces défis, l’universalisme onusien et le multilatéralisme sont bien en panne ; le dépassement de l’Etat-nation parait aussi inévitable que l’avènement d’un Etat mondial est impossible. La perspective régionaliste semble donc plus pertinente pour aborder les menaces globales. Cette thèse défend l’hypothèse d’une reconfiguration du monde en un système oligopolaire de grands ensembles régionaux dirigés par des institutions communautaires (UE, UA). C’est une logique de « grands espaces », inspirée des grands projets amphictyoniques historiques (Projets de paix perpétuelle), et qui postule de nouvelles communautés régionales de sécurité, articulées par une ONU refondée. Cette refondation est pensée autour du droit international adossé à une nouvelle éthique globale. L’avenir des Nations Unies et du système international passe moins par la « global governance » inspirée du marché, que par la construction de grands pôles régionaux politiques en articulation avec l’intégration économique.