Aspects de climat urbain et qualité de l'air à Gabès (Tunisie méridionale)
Auteur / Autrice : | Mounir Berrich |
Direction : | Salem Dahech |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Dynamique des milieux et risques |
Date : | Soutenance le 20/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....) |
Jury : | Président / Présidente : Najiba Chkir |
Examinateurs / Examinatrices : Emilie Lavie, Abdelkarim Daoud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Najiba Chkir, Habib Ben Boubaker |
Résumé
L'agglomération de Gabès (200 000 habitants), connue par ses oasis en Tunisie méridionale, a attiré depuis la fin des années soixante des unités industrielles polluantes, suivi par un étalement urbain. L'agglomération a connu une modification de son climat urbain notamment une tendance à la hausse des températures. Par ailleurs, l'extension du bâti et les activités humaines, aux dépens des oasis, ont engendré une détérioration intense de qualité de l'air. En premier lieu, nous caractérisons certains éléments du climat urbain comme la brise de mer, le gradient thermique ville/la campane et ville/oasis. Les résultats des stations météorologiques fixes et des mesures itinérantes, montrent que, pendant le jour, la brise de mer explique la douceur enregistrée dans la partie centrale proche de la mer. La nuit, l'écart thermique moyen entre le centre-ville et l'oasis est d'environ 4°c, il peut atteindre 10°C par temps radiatif très chaud. En deuxième lieu, nous mettons en exergue la variation spatiotemporelle de la pollution atmosphérique (SO2, NO2, PM). Les conditions météorologiques calmes favorables aux fortes concentrations des polluants primaires sont prédominantes notamment en été durant lequel des concentrations en SO2, émis par les unités industrielles du groupe Chimique Tunisien, dépassent fréquemment de la norme préconisée par l'OMS. Des concentrations en PM10 élevées sont expliquées par l'advection du vent de sable, les émissions des carrières et de la cimenterie. Les mesures itinérantes ont montré que les quartiers de Bouchemma, Chôtt Essalam, Gannouche, Sidi Boulbaba et le centre-ville sont plus exposés à la pollution de l'air Enfin, l'enquête a montré une vulnérabilité croissante dans les quartiers de Bouchemma, proches des sources de pollution par rapport à Ezzarat plus en retrait