Thèse soutenue

Production et diffusion des amphores tardo-puniques en Méditerranée occidentale : l’apport des contextes de la Gaule méridionale

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Auteur / Autrice : Max Luaces
Direction : Pascal ArnaudDarío Bernal Casasola
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 02/11/2017
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Universidad de Cádiz
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes antiques / HiSoMA
Jury : Président / Présidente : Fanette Laubenheimer
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Boissinot, Enrique García Vargas, Michel Bonifay, Corinne Sanchez

Résumé

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Bien qu’elles aient été isolées il y a plusieurs décennies, certaines formes d’amphores « puniques » restaient difficiles à appréhender en raison de leur fabrication au cours de la période romaine. Plusieurs découvertes récentes ont permis d’identifier la production de certains de ces conteneurs au sein de l’espace du détroit de Gibraltar, après la seconde Guerre Punique (218-202 av. J.-C.). Face à l’importance et à la cohérence de la documentation concernant ces amphores, l’archéologie espagnole les a rassemblé dans un même groupe, celui des « amphores tardo-puniques ». Pour l’heure, cinq classes de conteneurs composent ce groupe, du fait de leurs chronologies commune et d’une mixité des traits typo-morphologiques commune, entre les traditions phéniciennes du détroit, puniques et romaines. La considération conjointe de ces types a été corroborée par une très large documentation, l’étude de ces amphores tardo-puniques représentant un nouvel axe de recherche. Néanmoins, de nombreuses interrogations persistaient sur ce mobilier malgré ces premiers ces progrès. D’une part, l’extension réelle de la production de ces conteneurs, de même que les modalités de leur fabrication au sein du détroit – entre la Maurétanie et l’Ibérie – restaient mal définies. D’autre part, les conditions et l’amplitude de leur distribution en dehors de la région du détroit représentaient des aspects particulièrement mal connus. Notre recherche entend constituer un large corpus de données archéologiques et historiques afin de tenter d’aborder ces questionnements. Pour y parvenir, un état de la question a été réalisé via le regroupement de la documentation des contextes de fabrication connus et supposés. Ensuite, une étude de plusieurs gisements sous-marins, en majorité inédits, a été réalisée afin de pouvoir observer les conditions de la circulation maritime de ces emballages. Enfin, leur place dans les réseaux d’échanges romains a été examinée via l’étude de plusieurs sites de consommation. L’analyse approfondie de ces informations, via un cadre analytique pluridisciplinaire, a conduit à réévaluer l’importance de ces conteneurs tardo-puniques dans les réseaux d’échanges tardo-républicains, un phénomène qui est également distinctement associé à l’intégration des élites du détroit de Gibraltar dans la « société » romaine.