Thèse soutenue

Les marqueurs –mm et dämmo dans la narration en amharique : approche développementale
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Auteur / Autrice : Hayat Omar
Direction : Harriet Jisa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 27/10/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Dynamique Du Langage / DDL
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Colletta
Examinateurs / Examinatrices : Lisa Brunetti, Denis Creissels, Christian Johann Rapold

Résumé

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Les langues offrent une multitude d’éléments linguistiques pour organiser et délivrer les informations (Jisa, Reilly, Verhoeven, Baruch & Rosado, 2002). Il y a plusieurs manières d’exprimer en mot la représentation mentale des événements. Le locuteur, en fonction des outils linguistiques dont il dispose, choisit les formes qui lui apportent le plus de valeur communicative pour transmettre son message.Notre étude est centrée sur deux connecteurs de l’amharique, -mm et dämmo, qui sont abondants dans la langue, et dans la narration en particulier. Nous avons pour objectif d’examiner, dans une perspective développementale, comment les locuteurs les utilisent, et les fonctions que ces particules ont dans leurs narrations. Nous cherchons à distinguer les fonctions communicatives ou pragmatiques qui sont signalées dans l’énoncé au moyen de ces marques. Pour ce faire, nous avons constitué un corpus de soixante productions narratives d’enfants de groupes d’âges différents (5-6, 7-8 et 10-12 ans) et d’adultes locuteurs d’amharique. Nous avons utilisé le support imagé sans texte « Frog, where are you? » (Mayer, 1969) pour recueillir nos données. Ce matériel expérimental a déjà servi à de nombreuses études développementales dans plusieurs langues (Bamberg, 1987 ; Kail & Hickmann, 1992 ; Berman & Slobin, 1994 ; Kern 1997 ; Akinci, 1999 ; Strömqvist &Verhoeven 2003 ; Jisa, Chenu, Fekete & Omar, 2010 ; Fekete, 2011, Saïdi 2014 entre autres).Les résultats montrent que le clitique -mm et la locution dämmo, bien qu’ils soient tous les deux employés par tous les locuteurs, n’ont pas toujours la même portée selon le locuteur et varient en fonction de l’âge. dämmo, marque principalement le thème contrasté pour montrer la concomitance des événements. Il s’avère être plus maniable pour les enfants par rapport à –mm qui est beaucoup plus complexe, non seulement de par sa structure synthétique mais surtout parce qu’il est multiusage. –mm ancre l’information dans le contexte, il met en exergue le constituant sur lequel il opère.