Thèse soutenue

Militaria à Lugdunum : étude de l'armement et de l'équipement militaire d'époque romaine à Lyon (1er s. av.-IVe s. apr. J.-C.)

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Auteur / Autrice : Lucas Guillaud
Direction : Matthieu Poux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des mondes anciens
Date : Soutenance le 12/04/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéométrie et Archéologie (Lyon, Rhône)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Archéologie et Archéométrie / ArAr
Jury : Président / Présidente : Martine Joly
Examinateurs / Examinatrices : Armand Desbat, Michel Feugère
Rapporteurs / Rapporteuses : François Bérard, Eckhard Deschler-Erb

Résumé

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En tant que colonie romaine, capitale administrative de la province de Lyonnaise, la ville de Lugdunum tisse depuis ses origines des liens étroits avec l’exercitus romanus. Impliquée directement, et à plusieurs reprises, dans des conflits militaires de grande ampleur, elle est la seule ville de Gaule à avoir accueilli une cohorte urbaine, dont l’existence est attestée par les sources écrites comme par les inscriptions funéraires. Face à ces témoignages, et à défaut de découvertes récentes, l’archéologie, jusqu’ici peu prise en compte, apparaît comme une source complémentaire de poids pour comprendre les modalités de la présence et de l’occupation militaire de Lugdunum. Le développement récent de l’archéologie programmée et préventive a favorisé la collecte d’un mobilier toujours plus abondant. Parmi les ensembles d’instrumentum recueillis, certains objets, appelés militaria, relèvent de la sphère militaire. Le travail exposé au sein de cette thèse se propose donc de traiter de la question de la présence militaire romaine à Lugdunum à travers le prisme de ces artefacts archéologiques. L’étude proposée s’appuie sur un corpus de de 496 fragments pour 337 objets, répartis sur quarante sites disséminés sur le territoire de la colonie romaine et ses abords proches. Chaque artefact fait l’objet d’une étude exhaustive selon les catégories fonctionnelles en usage (armement offensif et défensif, ceintures/baudrier, harnachement, autres). Une discussion d’ordre technologique, typologique et chronologique est proposée pour chacun d’eux, sur la base des comparaisons observées à l’échelle du monde romain. A l’appui des données collectées, une discussion d’ordre quantitative, spatiale et contextuelle est engagée ainsi qu’une réflexion sur une éventuelle production artisanale de certaines catégories d’armement et d’équipement militaire à Lugdunum. Les résultats de l’étude servent de point d’appui pour un discours élargi sur la présence militaire romaine à Lyon entre le Ier et le IVe s. apr. J.-C. La confrontation des données archéologiques, historiques et épigraphiques permet de proposer plusieurs hypothèses sur la nature de l’occupation militaire de Lugdunum, sur son évolution et sa densité mais aussi son intégration au tissu urbain de la colonie de droit romain.