Résistance du monde agricole : aspects psychosociaux du bien-être et du mal-être
Auteur / Autrice : | Charlotte Mabire |
Direction : | Cyril Tarquinio, Jean-Baptiste Lanfranchi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INterdisciplinarité en Santé Publique Interventions et Instruments de mesure complexes – Région Est |
Jury : | Président / Présidente : Pascale Desrumaux |
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Tarquinio, Jean-Baptiste Lanfranchi, Christine Jeoffrion | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Jeoffrion |
Mots clés
Résumé
Les agriculteurs font partie d’une catégorie socioprofessionnelle qui exprime une certaine forme de malaise due à une multitude de pressions et de mutations de leur métier. Notre approche est focalisée sur les différences interindividuelles contribuant à l’adaptation et à la résistance dans un contexte particulièrement menaçant ou bien favorisant l’aggravation d’un état de souffrance psychologique. Dans ce but, nous nous centrons sur le concept de ressources, et notamment sur le modèle de Conservation des ressources (Hobfoll, 1989), afin de comprendre quelles sont les ressources matérielles, énergétiques, personnelles et en termes de conditions sociales dont les gains sont les plus protecteurs et les pertes les plus délétères pour la santé des agriculteurs. Pour éprouver nos hypothèses, cette recherche repose sur une méthode de recueil quantitative et longitudinale en deux temps de mesure auprès d’une cohorte d’agriculteurs lorrains. Ainsi, la santé est évaluée en termes de bien-être (bonheur, vigueur, satisfaction de vie, santé perçue) et de mal-être (stress, épuisement professionnel, douleurs musculosquelettiques). Nos résultats, obtenus à l’aide de modèles structuraux (approche Partial Least Square Path Modeling), nous confirment la prépondérance des effets délétères des pertes de ressources sur la santé à T1. À l’inverse, et dans une plus faible mesure, les gains de ressources la protègent. Par ailleurs, le changement dans la santé à T2 est prédit uniquement par l’érosion des ressources. Nos résultats soulignent la nécessité de prévenir les pertes de ressources psychologiques et de conditions sociales, puis énergétiques pour préserver la santé des agriculteurs.