Auteur / Autrice : | Léa Nehmé |
Direction : | Muriel Jacquot, Reine Barbar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Procédés biotechnologiques et alimentaires |
Date : | Soutenance le 11/07/2017 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | RP2E - Ecole Doctorale Sciences et Ingénierie des Ressources, Procédés, Produits, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'ingénierie des biomolécules (Vandoeuvre-les-Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Felblinger |
Examinateurs / Examinatrices : Muriel Jacquot, Reine Barbar, Dominique Sappey-Marinier, Dominique Valentin, Chadi Hosri | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Sappey-Marinier, Dominique Valentin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce doctorat a pour objectif de contribuer à une meilleure compréhension du lien, plusieurs fois démontré, entre odeurs et couleurs. Il s’organise en 4 parties correspondant à 4 grandes études réalisées dans différents pays, la France, le Liban et Taiwan, ainsi que dans différentes régions au sein d'un même pays (Liban urbain, Liban rural). La première étude effectuée dans les trois pays avait pour objectif de démontrer l’impact de la culture sur la construction du lien odeurs – couleurs. Les résultats obtenus ont mis en évidence un effet significatif du lieu de résidence des participants sur la construction du lien mais aussi du rôle prépondérant de la « fonction de l'odeur » (alimentaire, cosmétique, industrielle, …). La seconde étude interculturelle entre la France et le Liban s’est intéressée plus spécifiquement à la méthodologie employée pour réaliser les tests odeurs – couleurs. En effet, dans la littérature, deux types de procédures sont généralement employées soit la présentation de couleurs physiques que le participant peut regarder soit l’absence de présentation de couleurs physiques et l’utilisation de noms de teintes (bleu, vert, rouge, …). La comparaison de ces deux méthodes a mis en évidence un effet de la procédure tout aussi important que celui de la culture et de la fonction de l'odeur sur l'association odeur-couleur. Les données ont aussi mis en évidence un réel pouvoir d’évocation olfactive des couleurs. Pour mieux, comprendre ce phénomène, nous avons réalisé une étude en IRMf. Cette troisième étude utilisant l'IRMf a montré que le pouvoir d’évocation olfactive d’arrangements abstraits de couleurs était différent de celui obtenu à partir de représentations visuelles figuratives colorées. Les processus cognitifs mis en œuvre lors d’une évocation olfactive à partir de couleurs sont plus complexes et multimodaux impliquant des processus olfactifs, émotionnels, visio-spatial, du langage ainsi que la mémoire. La dernière partie de ce doctorat s’est intéressé à mieux comprendre comment les processus émotionnels mis en évidence par IRMf pouvaient interférer avec la construction du lien odeurs – couleurs. L’étude a été réalisée en France ainsi que dans deux régions, rurale et urbaine, du Liban. Les résultats ont montré que l'affect associé à une odeur influençait le lien odeurs-couleurs mais surtout, que le choix préférentiel de certains affects était lié à la situation socio-économique et culturel du participant. Cette thèse est donc une contribution à une meilleure compréhension du lien qui unit odeurs et couleurs. Elle en a démontré la complexité avec un effet avéré de la fonction de l’odeur dans le pays, de la méthodologie employée ainsi que du lieu de résidence et du niveau socio-culturel du participant. Elle souligne cependant la nécessité d’une approche multidisciplinaire pour en comprendre encore plus précisément l’ensemble des rouages