Thèse soutenue

Géobiologie, fengshui et démarche environnementale dans l’habitat : pratiques professionnelles et représentations
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Auteur / Autrice : Cécile Fries
Direction : Jean-Marc StébéThierry Paquot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 01/06/2017
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Lise Bourdeau-Lepage
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Stébé, Thierry Paquot, Lise Bourdeau-Lepage, David A. Palmer, Françoise Ged, Jean-Bruno Renard
Rapporteurs / Rapporteuses : Lise Bourdeau-Lepage, David A. Palmer

Résumé

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Dans un contexte d’inscription de l’habitat français contemporain dans une pratique durable, il s’agit de s’interroger sur les conceptions alternatives actuellement mises en œuvre, à savoir la géobiologie et le fengshui. Deux perspectives sont adoptées : les pratiques professionnelles et les représentations de la relation environnement-humain. Quelles sont les pratiques professionnelles et les représentations de la relation de l’environnement à l’humain dans l’habitat des praticiens de la géobiologie, du fengshui et de la démarche environnementale ? Que peuvent nous dire ces conceptions traditionnelles de l’habitat de la démarche environnementale dominante ? Quelles perméabilités existent éventuellement entre ces pratiques ?Deux situations se dessinent a priori : les praticiens de la géobiologie et du fengshui développeraient une vision holiste à tendance moniste de la relation de l’environnement à l’humain, tandis que les architectes de la démarche environnementale en auraient une vision plus naturaliste. L’enquête menée pour explorer cette hypothèse repose sur trois principaux corpus : 45 entretiens de praticiens, l’analyse de 18 ouvrages de référence et de 9 projets architecturaux, tous issus des trois conceptions de l’habitat étudiées.Des parcours biographiques en rupture pour des pratiques quasi-professionnelles de la géobiologie et du fengshui, des représentations variées de l’environnement et de l’humain déclinées autour de grandes figures, et l’apparition de « transferts » de représentations à l’origine de la définition de modes d’être au monde qualitatifs et éthiques, ou « habitabilités », sont les principaux résultats de cette recherche. Jusqu’ici angles morts de la recherche contemporaine en tant que conceptions de l’habitat, la géobiologie et le fengshui constituent sans doute des phénomènes qui nous permettent de questionner la production architecturale et urbaine contemporaine, et plus largement notre écologie. C’est l’objectif ultime de cette recherche, qui mobilise des apports issus de différents champs de la sociologie, tout en proposant un regard pluridisciplinaire au service de la définition d’une philosophie de l’habiter et d’une socio-anthropologie de l’habitat.