Une ethnologie mondaine : l'Egypte vue par Cocteau
Auteur / Autrice : | Maha Abdelghaffar-Farid |
Direction : | Thierry Ozwald, Najate Nerci |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française et francophone |
Date : | Soutenance le 20/12/2017 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Espaces Humains et Interactions Culturelles |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Urbani |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Peylet, Isabelle Casta |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Une Ethnologie mondaine : l’Égypte vue par Cocteau a pour ambition de comprendre comment le célèbre poète et dramaturge français a perçu le pays des Pharaons au début des années 1950. Jean Cocteau le parcourt à l’occasion d’une tournée théâtrale de la Comédie Française. Il écrit ses impressions et ses états d’âme dans un récit intitulé Maalesh, expression empruntée au langage égyptien du quotidien. Ce carnet de voyage rompt avec le style et la vision de l’Orientalisme romantique dont d’autres écrivains voyageurs comme Gérard de Nerval ou Pierre Loti étaient imprégnés. Maalesh est une oeuvre méconnue, pourtant particulièrement intéressante à étudier parce qu’elle représente pour Cocteau une sorte d’aboutissement dans sa quête incessante d’une compréhension de la mort, qui l’obsède depuis son enfance. L’Égypte ancienne, notamment l’énigmatique Sphinx qu’il considère comme un « dieu », vont lui apporter des réponses. Bien qu’emporté par les soirées mondaines du Caire et d’Alexandrie, Jean Cocteau livre aussi un témoignage fort sur une société égyptienne en pleine transformation qui commence à s’affranchir de la colonisation. En décrivant la misère apparente qui ronge le pays, il va s’attirer les foudres du roi Farouk. Cela empêchera Maalesh d’être suffisamment lu par les Égyptiens. Cette thèse tente aussi de combler un peu ce manque en proposant une traduction d’une bonne partie de l’ouvrage, qui sera ainsi accessible aux étudiants et universitaires arabophones.