Thèse soutenue

Philosophie et histoire dans la pensée d'Eric Weil

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Auteur / Autrice : Judikael Castelo Branco
Direction : Patrice CanivezEvanildo Costeski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 11/10/2017
Etablissement(s) : Lille 3 en cotutelle avec Universidade federal do Ceará. Faculdade de filosofia (Crato, Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Marcelo Perine
Examinateurs / Examinatrices : Patrice Canivez, Evanildo Costeski, Marcelo Perine, Luís Manuel Aires Ventura Bernardo
Rapporteurs / Rapporteuses : Marcelo Perine, Luís Manuel Aires Ventura Bernardo

Mots clés

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Résumé

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La philosophie d’Eric Weil présente une structure systématique dont l’interprétation des composants n’est pas facilement concevable. Le titre “Philosophie et histoire dans la pensée d'Eric Weil” propose une lecture complète du système weilian visant à sa compréhension à travers un élément qui traverse tout son travail : l’histoire. Notre hypothèse est que Weil présente une manière originale de penser à l’histoire qui, sans constituer une “philosophie particulière”, peut être un principe herméneutique pour l’interprétation de sa pensée. Nous voulons montrer que la question de l’histoire représente une position originale en s’éloignant de l’inspiration hegelienne et de la pensée heideggerienne; et fondamental, parce que la pensée de Weil ne peut être comprise sans référence à la réflexion sur l’histoire et à l’homme qui pose des questions sur l’histoire. Notre thèse se développe à partir de la tâche qui exige à la fois la présentation des problèmes inhérents à la conception d’une philosophie de l’histoire et la détermination du fil qui pointe vers son unité interne et son articulation avec le reste du système. Par conséquent, à chaque nouvelle étape, l’hypothèse est prise : la réflexion sur l’histoire sert de clé herméneutique légitime à approcher le travail weilien. Une première exigence a un caractère historique-exposant : énumérer les textes qui abordent les questions de la réflexion sur l’histoire. Il faut également lire systématiquement l’ensemble des textes et leur relation avec le système de philosophie articulé dans la Logique de la philosophie, en supposant que l’idée du système est la pierre angulaire de la validité de toute interprétation. Il ne s’agit donc pas de découper le corpus weilien en vue de l’indication des lieux où apparaît la question, mais de reconstruire l’unité entre les différentes parties de son travail. Notre enquête prend le travail de Weil en se concentrant sur l’histoire dans sa dimension logique-philosophique sans dispenser de la perspective histoire-politique. C’est donc une approche logique-argumentative qui tente de comprendre une philosophie qui est à la fois dialectique et critique. Nous avons divisé le travail en quatre chapitres. Le premier abordait la métaphilosophie dans la pensée weilienne à partir de son inspiration kantienne. Notre hypothèse fondamentale est le retour à l’affirmation du kantisme de Weil. Nous commençons par la définition de la philosophie en tant qu’acte humain de celui qui a librement choisi de comprendre le monde, une activité éminemment scientifique et transmissible et essentiellement historique. Le deuxième insère Eric Weil parmis les philosophes qui pensent l’histoire, plus précisément, il rélie Weil à la tradition d’une “critique de la raison historique” qui s’étend de Dilthey à Weber et à Aron. Le troisième prend les conditions des discours sur le sens de l’histoire dans le système des catégories discursives. Autrement dit, nous suivons la succession catégorielle de la Logique de la philosophie. Ce dernier constitue une deuxième partie du travail et reprend la tâche annoncée comme la récupération de la fonction sociale du philosophe, de la lecture weilienne de la Révolution française.