Thèse soutenue

Musique, mathématiques et philosophie dans l'oeuvre de Marin Mersenne
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Auteur / Autrice : Brenda Basilico
Direction : Édouard Mehl
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 14/12/2017
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Bernard Sève
Examinateurs / Examinatrices : Édouard Mehl, Bernard Sève, Natacha Fabbri, Brigitte Van Wymeersch, Anne-Lise Rey, Antonella Del Prete
Rapporteurs / Rapporteuses : Natacha Fabbri, Brigitte Van Wymeersch

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse doctorale prétend contribuer, premièrement, à soumettre à discussioncette interprétation dominante de la pensée philosophique et scientifique du PèreMinime Marin Mersenne (1588-1648), étant portée et structurée par la question duscepticisme, et deuxièmement, à mettre en avant la manière dont cette philosophieincarne l’esprit de la révolution scientifique du XVIIe siècle par sa capacité de se mettreen question dans sa recherche insatiable de la vérité; une recherche accompagnée d’unsouci de conservation de l’ordre politique et religieux. L’hypothèse principale de notretravail consiste à affirmer une profonde transformation dans la conception de la musique: transformation qui mène d’une science quadriviale et subalterne aux mathématiques,exigeant la soumission au jugement de la raison dans la pratique, à une science physiqueet mathématique, dont la recherche se fonde sur de nombreuses expériences,reconnaissant l’individualité de l’expérience esthétique, la liberté de l’imagination descompositeurs et le caractère ineffable du sublime musical. Il s’agit d’une transformationqui n’est pas exempte de difficultés, car elle ne conduit pas simplement à affirmerl’existence de deux périodes dans la pensée de Mersenne. En effet, il exprime ses doutessur la pertinence de l’approche spéculative lorsqu’il discute avec ses correspondants surla réforme musicale proposée à l’imitation des anciens et ne cesse de rappeler laperfection des rapports numériques des consonances lorsqu’il est prêt à les mettre enquestion en acceptant et en cherchant les fondements de la pratique de l’accordage desinstruments. Or, malgré cette complexité (voire ces contradictions) nous jugeons et nousprétendons montrer que cette transformation est indéniable et que l’épistémologie duMinime doit être analysée à la lumière des problématiques et de nouvelles expériencesscientifiques auxquelles il est confronté et non comme une manière de donner réponseaux arguments du scepticisme.