Les ressorts littéraires de la pensée philosophique dans les Essais de Montaigne
Auteur / Autrice : | Thomas Mollier |
Direction : | Bernard Sève |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 17/11/2017 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Sabot |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Sève, Philippe Sabot, Nicola Panichi, Marie-Luce Demonet, Olivier Guerrier, Ullrich Langer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicola Panichi, Marie-Luce Demonet |
Mots clés
Résumé
Nombreux sont les travaux consacrés aux Essais à avoir embrassé d’un seul regard les caractéristiques littéraires et la teneur philosophique du livre de Montaigne. Mais la nature philosophique de la prose d’idées des Essais restait une évidence inquestionnée ; c’est ainsi que s’est constituée une représentation opaque de l’œuvre selon laquelle l’ensemble réputé inextricable de ses aspects ne pouvait être pensé qu’à travers la catégorie doxographique du scepticisme. Enquête méthodologique et critique, la présente thèse vise à dissiper cette opacité en dégageant spéculativement les fondements d’une manière alternative de rendre compte de la philosophie dans les Essais à partir de son articulation avec les propriétés du texte. L’expérience que le lecteur des Essais peut faire de la philosophie montanienne est spécifique : cette philosophie se manifeste comme détermination. Est ensuite démontrée la nécessité méthodologique de localiser la philosophie à sa juste échelle dans le texte pour pouvoir rigoureusement l’identifier. Il apparaît alors que ce n’est qu’à la faveur d’une compréhension poïétique des ressorts textuels de la pensée montanienne que devient véritablement pensable la philosophie des Essais. La description de la philosophie des Essais sur laquelle débouche cette investigation permet enfin de prendre la pleine mesure de l’inventivité d’une pensée tributaire d’une écriture, aux sens matériel et stylistique du terme.