L’élection présidentielle comme levier de pérennisation dans le système élitaire au Cameroun de 1992 à 2011
Auteur / Autrice : | Marie Mimesse Me Fame |
Direction : | Rémi Lefebvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 04/04/2017 |
Etablissement(s) : | Lille 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches administratives politiques et sociales (Lille) |
Mots clés
Résumé
Notre travail se propose d’analyser selon quelles modalités se mettent en place et évoluent les intégrations élitaires de type thermidorien qui sont à l’oeuvre au Cameroun de 1992 à 2011, au travers des transactions liées à la candidature aux élections présidentielles.En décembre 1990, après 4 décennies d’un régime présidentiel monolithique, des forces d’opposition émergent à l’occasion de la libéralisation de la vie politique, dans l’optique de renverser le pouvoir en place, dans une logique révolutionnaire. Au bout de deux décennies de pluralisme, à défaut d’avoir remplacé le pouvoir en place, certains des membres de la fronde contre le pouvoir sont intégrés dans les instances gouvernementales du régime, occasionnant une révolution thermidorienne. Nous passons en revue les différents éléments (systémiques et conjoncturels) facilitateurs de l’intégration élitaire, au sortir d’une période autoritaire et qui favorisent les intégrations des anciens révolutionnaires dans le centre du pouvoir. Les conditions analysées sont les suivantes en ce qui concerne les éléments systémiques : une structuration élitaire centralisée qui freine la mise en place d’un polycentre, une opposition autonome, un recrutement élitaire décentralisé, le mésocratisme comme coutume du champ politique. Les éléments conjoncturels qui initient l’intégration élitaire postautoritaire, et que nous analysons, sont les suivants : la possession par les élites émergeantes des caractéristiques de la nouvelle donne du jeu politique (référentiels démocratiques), le défaut de cette nouvelle caractéristique chez les élites en position dans le pouvoir central, la capacité chez les élites intermédiaires d’exercer une pression sur le centre du pouvoir, afin de modifier l’agenda politique, et enfin, la possibilité pour les élites en place de mettre à profit les leviers institutionnels dont ils disposent pour rassembler les différentes factions en présence