Implication des mécanismes épigénétiques dans la programmation de l'adiposité chez la descendance de mères obèses
Auteur / Autrice : | Simon Lecoutre |
Direction : | Christophe Breton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance le 27/10/2017 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnement périnatal et santé |
Mots clés
Résumé
Selon le concept de l'origine développementale de la santé et des maladies (DOHaD), l'obésité aurait des origines développementales et précoces. Nous posons l'hypothèse que l'obésité maternelle altérerait les processus épigénétiques au cours du développement du tissu adipeux blanc de la descendance. Ces modifications précoces installeraient une « empreinte épigénétique » au niveau de gènes clefs du métabolisme adipocytaire en modifiant durablement leur activité transcriptionnelle et favorisant l’expansion du tissu adipeux. Dans ce travail, nous avons montré que l'obésité maternelle entraine des remodelages épigénomiques (i.e., méthylation/hydroxyméthylation de l'ADN et modifications d'histones) qui contrôlent l'expression des gènes codant pour la leptine et PPARγ ; la lactation est une période clé du remodelage épigénomique dans le tissu adipeux blanc ; certaines de ces marques épigénomiques persistent à l'âge adulte. Ces mécanismes épigénomiques participeraient aux phénomènes de programmation transcriptionnelle de gènes adipogéniques et lipogéniques impliqués dans l'expansion du tissu adipeux blanc. De plus, le remodelage épigénétique des régions génomiques régulant l'expression génique se met en place et persiste de façon spécifique en fonction de la localisation des dépôts de tissu adipeux blanc et du sexe de la descendance. Ainsi, la persistance des marques épigénétiques serait impliquée dans la sensibilisation des descendants de mères obèses à l'obésité.