Thèse soutenue

Pour Dieu, pour le roi, pour soi : les engagements politiques et religieux des Coligny-Châtillon, du millieu du XVème au millieu du XVIIème siècle

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Auteur / Autrice : Nicolas Breton
Direction : Laurent BourquinHugues Daussy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 30/09/2017
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches historiques de l'Ouest (Rennes) (2006-2016)

Résumé

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La notion d’engagement se retrouve aujourd’hui au coeur de la grande majorité des recherches consacrées à la construction de l’État moderne en France, à la noblesse protestante ou encore aux guerres de Religion. Cette thèse s’inscrit dans ce courant dynamique de la recherche en histoire – et plus généralement en sciences humaines – mais c’est sur un temps long de presque deux siècles qu’elle propose d’analyser les mécanismes, les formes, les moyens et les conséquences des engagements politiques et religieux des membres d’une maison bien connue, mais paradoxalement peu étudiée, les Coligny-Châtillon. Au milieu du XVe siècle, Jean III de Coligny abandonne les clientèlesdu duc de Bourgogne ou du duc de Savoie et s’installe dans sa seigneurie de Châtillon-sur-Loing pour se consacrer au seul service du roi de France. Cet engagement fondamental est ensuite poursuivi par ses descendants, qui, en deux générations seulement, parviennent à se hisser au plus près du pouvoir royal.Cette position privilégiée est néanmoins remise en cause lorsque François d’Andelot, Gaspard de Coligny puis Odet de Châtillon s’engagent publiquement en faveur de la Cause huguenote.Aussi, à la rapide dégradation de la paix dans le royaume de France, répond l’inexorable chute de ces frères Châtillon dansl’estime des souverains. Une estime que leurs descendants s’efforcent à reconquérir totalement pendant près de quatre-vingts ans. Autant d’engagements qui propulsent donc les Coligny des montagnes de la Bresse et du Revermont jusqu’auConseil du roi ; qui les font progressivement glisser du statut de favoris à celui de criminels de lèse-majesté ; et qui les conduit enfin du gibet de Montfaucon jusqu’à la nécropole royale de Saint-Denis.