Réalités et efficacités de la ''Trame Verte et Bleue'' à la Réunion : le paysage comme outil de médiation pour analyser les représentations sociales des trames écologiques
Auteur / Autrice : | Michèle Adolphe |
Direction : | Thierry Simon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace |
Date : | Soutenance le 09/10/2017 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches et d'études en géographie (Saint-Denis, Réunion) - Océan Indien espaces et sociétés (Saint-Denis, Réunion ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Arnould |
Examinateurs / Examinatrices : Paul Arnould, Gilles Lajoie, Jean-Yves Puyo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Lajoie |
Mots clés
Résumé
L'outil « Trame Verte et Bleue », alliant biodiversité et aménagement du territoire, a aujourd’hui pleinement intégré la planification territoriale, sur les territoires national et ultramarin. Néanmoins, dans les DOM, la mise en place de cet outil s'est confrontée à de toutes autres réalités. C'est pourquoi ce projet doctoral a choisi d'étudier l’exemple de La Réunion, précurseur dans la transcription de cette politique d’aménagement. Depuis 2014, La Réunion possède des cartographies des réseaux écologiques régionaux, établies pour accompagner les acteurs locaux. Pour autant, seuls les espaces naturels protégés ont été considérés dans les projets de territoire, laissant ainsi pour compte les espaces de nature ordinaire. Pour comprendre ce manque d'adhésion, un travail de type sociologique a été mené pour cerner les réalités politiques et sociales inhérentes à la TVB. Si pour les professionnels de l'aménagement la planification de secteurs à enjeux pour préserver la biodiversité tombe sous le sens, pour les institutions cet outil est perçu comme un moyen de promouvoir le développement de l'île. Pour les autres usagers, la TVB reste un concept ignoré. Cependant, pour eux, la biodiversité est étroitement liée au paysage quotidien et ils la perçoivent principalement par les services écosystémiques. La traduction cartographique de ces résultats a permis d'identifier d'une part des secteurs d'intérêts écologiques porteurs d'une demande sociale collective, d'autre part des secteurs exclus de cette demande qui peuvent subir des dégradations. Ainsi, pour maintenir un bon fonctionnement des réseaux écologiques, il est aujourd'hui nécessaire d'agir sur les perceptions paysagères.