Evaluation de la qualité des systèmes en virgule fixe avec la simulation sélective
Auteur / Autrice : | Riham Nehmeh |
Direction : | Daniel Ménard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Traitement du Signal et de l'Image |
Date : | Soutenance le 13/06/2017 |
Etablissement(s) : | Rennes, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, télécommunications, informatique, signal, systèmes, électronique (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Entreprise : Société STMicroelectronics Rousset SAS | |
Laboratoire : Institut d'Électronique et de Télécommunications (Rennes) | |
Jury : | Président / Présidente : Éric Martin |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Ménard, Éric Martin, Michel Paindavoine, Lionel Lacassagne, Andrei Banciu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Paindavoine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le temps de mise sur le marché et les coûts d’implantation sont les deux critères principaux à prendre en compte dans l'automatisation du processus de conception de systèmes numériques. Les applications de traitement du signal utilisent majoritairement l'arithmétique virgule fixe en raison de leur coût d'implantation plus faible. Ainsi, une conversion en virgule fixe est nécessaire. Cette conversion est composée de deux parties correspondant à la détermination du nombre de bits pour la partie entière et pour la partie fractionnaire. Le raffinement d'un système en virgule fixe nécessite d'optimiser la largeur des données en vue de minimiser le coût d'implantation tout en évitant les débordements et un bruit de quantification excessif. Les applications dans les domaines du traitement d'image et du signal sont tolérantes aux erreurs si leur probabilité ou leur amplitude est suffisamment faible. De nombreux travaux de recherche se concentrent sur l'optimisation de la largeur de la partie fractionnaire sous contrainte de précision. La réduction du nombre de bits pour la partie fractionnaire conduit à une erreur d'amplitude faible par rapport à celle du signal. La théorie de la perturbation peut être utilisée pour propager ces erreurs à l'intérieur des systèmes à l'exception du cas des opérations un- smooth, comme les opérations de décision, pour lesquelles une erreur faible en entrée peut conduire à une erreur importante en sortie. De même, l'optimisation de la largeur de la partie entière peut réduire significativement le coût lorsque l'application est tolérante à une faible probabilité de débordement. Les débordements conduisent à une erreur d'amplitude élevée et leur occurrence doit donc être limitée. Pour l'optimisation des largeurs des données, le défi est d'évaluer efficacement l'effet des erreurs de débordement et de décision sur la métrique de qualité associée à l'application. L'amplitude élevée de l'erreur nécessite l'utilisation d'approches basées sur la simulation pour évaluer leurs effets sur la qualité. Dans cette thèse, nous visons à accélérer le processus d'évaluation de la métrique de qualité. Nous proposons un nouveau environnement logiciel utilisant des simulations sélectives pour accélérer la simulation des effets des débordements et des erreurs de décision. Cette approche peut être appliquée à toutes les applications de traitement du signal développées en langage C. Par rapport aux approches classiques basées sur la simulation en virgule fixe, où tous les échantillons d'entrée sont traités, l'approche proposée simule l'application uniquement en cas d'erreur. En effet, les dépassements et les erreurs de décision doivent être des événements rares pour maintenir la fonctionnalité du système. Par conséquent, la simulation sélective permet de réduire considérablement le temps requis pour évaluer les métriques de qualité des applications. De plus, nous avons travaillé sur l'optimisation de la largeur de la partie entière, qui peut diminuer considérablement le coût d'implantation lorsqu'une légère dégradation de la qualité de l'application est acceptable. Nous exploitons l'environnement logiciel proposé auparavant à travers un nouvel algorithme d'optimisation de la largeur des données. La combinaison de cet algorithme et de la technique de simulation sélective permet de réduire considérablement le temps d'optimisation.