Quartiers de reconnexion : genèse et production d'un nouveau modèle urbain
Auteur / Autrice : | Marie Piganiol |
Direction : | Sophie Dubuisson-Quellier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 20/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de sociologie des organisations (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Steiner |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Dubuisson-Quellier, Renaud Payre, Pascale Trompette, Patrick Le Galès, Sylvie Tissot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Renaud Payre, Pascale Trompette |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse retrace la genèse et la production d’un modèle urbain qui apparaît dans de nombreuses villes françaises au début du 21e siècle. Répondant à de multiples dénominations, comme celles d’« écoquartier » ou de « quartiers durables », des opérations urbaines lancées isolément dans les années 2000 ont acquis au cours de leur production une visée réformatrice : elles promettent de créer une mixité sociale harmonieuse, de régénérer la vie urbaine et de voisinage et de réconcilier la ville avec la « nature ». Pour ces raisons, ces quartiers sont qualifiés ici de « reconnexion ». Ils sont analysés à partir de trois projets lancés en Île-de-France (à Paris, Pantin et L’Île-Saint-Denis) au moyen d’une enquête ethnographique (entretiens, observations de longue durée, données statistiques, analyses iconographiques et documentaires) et en variant les échelles d’analyses locale, nationale (au sein du ministère du Logement) et internationale (lors d’événements comme la COP21). La thèse retrace la mise à l’agenda des nouveaux quartiers, étudie la manière dont certains d’entre eux deviennent des exemples à suivre en France et à promouvoir à l’étranger, analyse comment leurs promesses se traduisent dans les marchés fonciers et immobiliers, puis dans la conception architecturale et urbaine. L’argument est que la construction incrémentale de ce modèle urbain passe par de multiples opérations de valorisation au sein des marchés fonciers et de circulation de leurs promesses parmi les collectivités locales, les gouvernements intermédiaires et nationaux et les acteurs économiques en France et à l’étranger. La thèse entend ainsi contribuer à une sociologie économique du changement urbain, à la sociologie des promesses et de l’innovation ainsi qu’à une sociologie politique des modèles.